A la veille du 65ème anniversaire de l'indépendance de l'Inde - il est bon de rappeler que les frontières de l'Inde et du Pakistan d'un côté, de l'Inde et de la Chine de l'autre côté, sont encore contestées.

Cela a donné lieu aux batailles les plus hautes du monde, dont la plus célèbre est sans doute la guerre de Kargil qui vit s'affronter Indiens et Pakistanais de mai à juillet 1999 :

Sur cette carte plus détaillée, vous voyez Kargil qui est dans le Cachemire indien et juste au dessus Skardu qui est dans la partie contestée du Cachemire, ce que les Pakistanais appellent "Kashmir Azad", le Cachemire libre.

Dans le nord du Karnataka, on voit parfois des rickshaws circuler portant fièrement une corne d'antilope comme porte-bonheur. Ces cornes sont sensées éloigner le mal et apporter la chance. C'est à un tel point qu'elles s'achètent entre 600 et 1 000 roupies et que les marchands de pièces détachées pour rickshaws ont des listes d'attente.

Le Département des Forêts a décidé d'y mettre bon ordre car les antilopes sont des animaux protégés selon le "Wildlife Protection Act" de 1972. 2 000 rickshaws seraient environ concernés, principalement dans les districts de Chitradurga, Haveri, Davangere, Dharwad, Belgaum, Gokak, Gadag, Bijapur, Bagalkot, Bellary, Hassan, Ranebennur et Tumkur, près du parc de "Ranebennur Blackbuck Sanctuary" ("blackbuck" en anglais est une "antilope cervicapra" dont le mâle a des cornes torsadées, un dos noir et un ventre blanc).

Il est vrai que les antilopes, contrairement à d'autres animaux, ne perdent pas spontanément leurs cornes, ce qui fait craindre un trafic de grande importance de ces dernières. 

** Paulownia fortunei **

Une grande variété de produits chinois est entrée en Inde depuis la libéralisation du commerce il y a vingt ans. Mais c'est seulement cette année qu'une entreprise du Kerala vient d'importer un lot de 170 cercueils d'une firme de Shanghai.

Ces cercueils nommés "Sworgapetty" (boîte du paradis) sont fait en bois de paulownia fortunei, bois à la croissance rapide et qui pousse en quantité en Chine. Leurs prix vont de 20 000 roupies à 200 000 roupies (on note que la version de base est déjà hors de prix pour un Chrétien indien moyen !).

L'entreprise qui les importe prévoit maintenant de nouveaux envois de cercueils et également de bois, afin de commencer une fabrication sur place pour faire baisser les coûts, rareté du bois indien oblige.

Il s'agit d'une affaire de famille, explique le propriétaire de l'entreprise. Beaucoup de gens ont une image négative du métier et la main d'oeuvre qualifiée est rare.

En Chine, il existe également des cercueils en carton, beaucoup moins chers, mais ceux-ci ne sont pas compatibles avec la culture et les croyances indiennes. 

A Bangalore, plus de 400 000 statues de Ganesh ont été jetées dans les lacs principaux de la ville après la fête de Ganesh Chaturthi. C'est à un tel point que la municipalité doit tout d'abord retirer les premières statues de l'eau pour permettre l'immersion des suivantes.

En attendant, certains croyants aux sentiments écologiques peu développés abandonnent leurs idoles dans les rues ...

Voici quelques photos du pèlerinage à la grotte d'Amarnath, dans l'Himalaya. (Non, les photos ne sont pas de moi mais du site www.hindustantimes.com, ça ne va pas, non !)

Un saddhou sur le chemin. (Fait pas chaud !)

Les riches et les malades en palanquin

Le camp de base

Des à-pics terrifiants

Vue sur les sommets

Le Lingam de Shiva, but ultime du pèleringe. (Il faut avoir la foi !)

Rappelons que la grotte se trouve à 3 888 mètres d'altitude et entraîne des efforts considérables pour l'atteindre. L'an dernier 105 personnes sont décédées lors du pèleringe, principalement de crises cardiaques.

Pranab Mukherjee vient d'être élu Président de la République Indienne pour 5 ans.

Il est âgé de 76 ans, est membre du Congress, et est connu pour sa petite taille et son fort accent bengali en anglais. Avant d'être élu pour la première fois en 1969, il a travaillé comme instituteur, puis comme journaliste. Son dernier poste était celui de Ministre des Finances.

La fonction de Président en Inde est purement représentative. Toutefois, Pranab Mukherjee pourrait aider à la constitution du prochain gouvernement.

Dans deux jours, le 19 septembre, c'est la fête de Ganesh Chaturthi célébrée partout en Inde mais principalement à Mumbai et dans le Maharashtra.

Après cette fête, on procède à l'immersion (visarjan) des statues de Ganesh dans la mer, ou dans une rivière.

Le croirez-vous ? Les techniques de fabrication des statues ont évolué. Autefois en argile et peintes avec des couleurs naturelles, elles sont maintenant fabriquées en plâtre, plus léger, et avec des couleurs certes plus chatoyantes et à la mode mais qui contiennent des métaux lourds, du cadmium et du plomb. On voit donc parfois, après immersion de l'idole, flotter des poissons morts à la surface. De plus, le plâtre ne se dissout pas dans l'eau.

Il y a donc tout un mouvement aujourd'hui, soutenu par les gouvernements locaux, pour demander la fabrication de Ganesh écologiques en revenant à l'argile ou en passant au papier maché et en utilisant des couleurs naturelles.

Nek Chand, le "facteur Cheval" de l'inde vient de décéder. Qui était-il ? (Article trouvé dans Wikipédia).

Nek Chand nait en 1924 à Berian Kalan, village situé à 90 km au Nord de Lahore (actuel Pakistan). En 1947, lors de la partition de l'Inde, il doit fuir son village, comme dix autres millions de réfugiés.

Après être allé de ville en ville, il part avec sa femme participer à la construction de la nouvelle capitale du Pendjab, Chandigarh. La conception de cette ville nouvelle est confiée à Le Corbusier. Nek Chand quant à lui devient Inspecteur des routes. Il apprend dans ce métier de nombreuses techniques de construction ainsi que la direction d’équipes d’hommes qui lui serviront pour le Rock Garden.

À partir de 1958, Nek Chand s’approprie un terrain à l’écart de la ville, qu’il défriche. Equipé d’une seule bicyclette, il y ramène quantité de matériaux hétéroclites : des pierres étranges trouvées dans l’Himalaya ainsi que des déchets et des objets voués à la destruction. Nek Chand commence alors ses premières sculptures et le début de son jardin, la reconstitution miniature de son village natal. Il œuvre alors dans un secret total, au moins 4 heures par jour et durant tous ses congés. Il appelle alors son Environnement le Royaume des Dieux et des Déesses.

En 1973, le Jardin de Nek Chand est découvert. Il suscite immédiatement l’adhésion et le soutien de la population de Chandigarh, qui vient le visiter et ramène matériaux et détritus.

En 1975, Indira Gandhi, alors Premier Ministre, reçoit Nek Chand à la Maison du gouverneur du Pendjab.

La municipalité de Chandigarh, plus partagée par cette création hors norme, finit cependant en 1976 par l’officialiser en espace public (inauguré le 24 janvier) en le nommant Rock Garden. Nek Chand est alors dégagé de son travail officiel, reçoit un salaire uniquement pour s’occuper du lieu ainsi que l’aide d’une équipe d’ouvriers permanents. Un vaste aménagement du territoire est déclenché afin de proposer un véritable parcours initiatique aux visiteurs. On peut y découvrir les sculptures mais également se détendre, puisque des balançoires et un amphithéâtre sont installés dans une partie du Jardin qui accueille régulièrement mariages et festivités.

Quiconque est allé en Inde a vu ces petites échoppes avec leurs rubans flottants de ... de quoi au juste ?

Elles vendent du paan. Le paan est un mélange de noix d'arec, de tabac (gutkha), de chaux et d'autres composants parfumés enveloppés dans une feuille de bétel. Ça se mâche et ça donne les gencives toutes rouges. Selon des statistiques, 10 % des Indiens en consomment. C'est très agréable d'en prendre un à la fin d'un grand repas.

Le Kérala, état du sud-ouest de l'Inde vient d'en interdire la production, le stockage, la vente et la consommation (ouf). En effet, c'est cancerigène, enfin surtout le tabac qui se trouve à l'intérieur.

Je ne sais pas s'il faut se réjouir ou le déplorer, mais pour moi, l'Inde sans paan, ce n'est plus vraiment l'Inde.

Le 2 octobre 2012 commencera en Inde l’une des plus grandes actions non-violentes jamais organisées : il s’agit de la marche Jan Satyagraha (marche pour la justice). A partir du 2 octobre 2012, 100 000 personnes, issues des communautés tribales et intouchables de 25 états, parcoureront les 350 km qui séparent la ville de Gwalior de Delhi. Arrivées dans la capitale vers le 27 octobre 2012 (ça va mettre une belle pagaille !), elles présenteront au gouvernement leur demande : la mise en place d’une réforme agraire juste. Parallèlement, de nombreuses actions de soutien auront lieu à travers le monde.

En Inde, des millions de personnes vivant de l’agriculture sont expulsées de leur terre pour laisser place à des industries minières, des centrales nucléaires ou hydroélectriques, des entreprises d’agrobusiness, etc.

Ces personnes, principalement des autochtones et des « intouchables »,  perdent alors leurs moyens de subsistance. Il ne leur reste plus qu'à émigrer en ville où ils connaissent la misère. Le mouvement populaire Ekta Parishad rassemble ces personnes pour qu’elles luttent ensemble pour leur droit à une vie digne à travers des actions non-violentes inspirées de Gandhi (marches, sit-in, réunions publiques, etc).

Je vais suivre cette action et ne manquerai pas de vous tenir au courant !

Alors, cette fois-là, j'étais vraiment au fin fond du fin fond du Maharastra pour visiter les projets architecturaux de constructions anti-sismiques suite au précédent tremblement de terre. La photo souvenir :

Au cas où vous n'auriez pas remarqué, la personne que vous voyez à l'extrême droite avec un bob, c'est moi !

En fin d'après-midi, on nous annonce l'arrivée d'un thé. Chic ! Mais voilà, je ne vois rien venir. Comme il n'est pas très élégant de réclamer, j'attend, mais au bout d'une heure, je me lasse et demande discrètement à madame Varde où le thé en est.

- C'est la chèvre.
- Ah ?
- Oui, il faut attraper la chèvre !
- Ah !
- Pour la traire ! Ensuite quand ils auront le lait, ils feront le thé.

Le thé arriva finalement et il était délicieux, malheureusement les tasses étaient minuscules. Je n'ai pas osé en demander une seconde tasse ...

Combien une femme indienne de la middle-class possède-t'elle de saris ? 

Suite à une longue enquête dont j'apporte ici la preuve, je suis en mesure de vous révéler que mon hôtesse - à qui j'ai garanti l'anonymat - a environ 70 saris, des saris d'intérieurs, des saris pour sortir, en coton, en soie, en synthétique, des saris de mariage. Voici la photo de son armoire :

Mais la tradition se perd dans la classe moyenne et les femmes préfèrent maintenant porter des Salwar Kamiz, mode qui vient du nord de l'Inde, composés d'une chemise longue sur un pantalon bouffant, le tout avec une écharpe assortie (dupatta).

La marque Parachute a créé une huile pour les cheveux qui non seulement est parfumée au jasmin mais encore ne se fige pas à basse température. c'est un des secrets de beauté des cheveux des femmes indiennes :

C'est une amélioration par rapport au précédent produit dans son emballage en plastique bleu qui lui était inutilisable à 18 ° !

Mes amis indiens m'ont vanté le nouveau concept de sandwich qui m'a l'air de faire un malheur dans le sous-continent indien : le sandwich Subway, celui pour lequel on choisit soi-même ses ingrédients. Un nouveau "restaurant" (?) vient de s'ouvrir à Aundh, et c'est promis, nous irons déguster une de ces merveilles gastronomiques lors de ma prochaine visite. Voici l'adresse du-dit local :

 1 Samar Paradise, D.P. Road, Aundh,Pune-411007

En effet, je leur avait fait remarquer que moi à Meaux, je n'ai pas de Subway. Tout espoir n'est pas perdu, ou plus exactement tout risque n'est pas écarté car en Seine-et-Marne, Subway sévit déjà à Melun, Torcy, Villeparisis et Serris.

Finalement, à habiter dans un quartier middle-class en Inde, mes amis sont plus touchés par l'internationale capitaliste que moi en France !

Une connaissance de Pune poste tous les jours sur son Facebook une pensée de Saï Baba, j'ai donc décidé de m'instruire un peu et d'aller voir sur Wikipedia de quoi il en ressortait ! Et bien, il y a deux Saï Baba !

Voilà donc le premier Saï Baba, à mon avis le "vrai", celui encore révéré par de nombreux Indiens :

Il s'agit de Saï Baba de Shirdi, petite ville du Maharashtra. Il nait en 1838, de parents hindous puis est adopté par une famille musulmane. Vivant pauvrement dans une mosquée il distribue la nourriture qu'il quête aux mendiants et aux lépreux. Il est à la fois proche du soufisme et de l'hindouisme et enseigne aussi bien le Coran que les textes sacrés hindous. Il décède en 1918. Le nom qu'on lui a donné, Saï Baba reflète bien la dualité de ces deux religions, Saï étant d'origne musulmane et Baba voulant dire père en marathi.

Voila un portrait plus classique de lui :

L'autre Saï Baba est le Sathya Saï Baba qui se veut une réincarnation du premier. Né en 1926, il est beaucoup plus célèbre dans les pays occidentaux. 

Il a fondé de nombreuses oeuvres caritatives et le nombre de ses disciples serait évalué à 10 millions. Il n'a pas échappé à la controverse, tout d'abord sur ses miracles qui n'ont jamais pu être prouvés, ensuite sur l'accusation d'abus sexuel. Il est décédé en 2011 à l'âge de 84 ans, alors qu'il avait prédit qu'il vivrait jusqu'à 94 ans (ça la fout mal !).

Mes amis indiens sont très sceptiques sur les gourous autoproclamés,comme par exemple le célèbre Osho de Pune,et parfois aussi très ironiques "Tiens, lui aussi, il est mort !" Et je commence à penser comme eux !

Non, soyez rassurés, on ne recommence pas en France ! On a un nouveau président et, qu'à Dieu ne plaise, on le garde cinq ans.

C'est en Inde que cela se passe. Simplifions les choses au maximum :

A gauche, monsieur Pranab Mukherjee, de l'UPA (United Progressive Alliance) qui est actuellement au pouvoir, ex-ministre des finances et qui est sûr de l'emporter.

A droite, monsieur Purno Sangma, de l'opposition.

Ces messieurs vont s'affronter pour le poste honorifique et néanmoins important de Président de la République Indienne. Vous pensez bien qu'avec plus d'un milliard de citoyens, on ne va pas faire voter tout le monde ! Ce sont donc les représentants des assemblées locales et nationales qui votent (scrutin indirect, donc) demain jeudi 19 juillet.

Le décompte des voix aura lieu dimanche et la prise de fonction de l'heureux élu le mercredi 25 juillet. 

Parfois, il ne faut pas trop chercher de rationalisme en Inde.

L'état du Karnataka souffre d'une sécheresse comme jamais depuis 42 ans et l'eau potable est rare. Le gouvernement de cet état du sud de l'Inde a donc décidé de faire des cérémonies propriatoires dans les 37 000 temples hindous, ceci les 27 juillet et 2 août, afin de faire venir la pluie.

Il alloue à chaque temple une somme de 5 000 roupies pour cette puja, somme qui peut paraître dérisoire mais qui, multipliée par 37 000 temple donne le chiffre monstrueux de  185 millions de roupies ou 18,5 crores (pour les crores et les lakhs, rechercher un de mes précédents messages) !

Il demande aussi au gouvernement central la modique somme de 2 000 crores (que je me refuse à traduire en milliards) pour lutter contre la sécheresse.

Les lecteurs du Times of India où cette information est parue sont partagés. Certains pensent qu'il faudrait mieux planter des arbres et protéger les puits. D'autres affirment que les pujas sont efficaces.

Mais qui suis-je, moi, pour émettre un avis ? Dans le nord de la France, il n'arrête pas de pleuvoir depuis deux mois. 

Au Penjab, dans le nord-ouest de l'Inde, la mousson est particulièrement insuffisante. Le déficit est de 65 % par rapport à une année ordinaire.

La production d'électricité hydraulique en est touchée et l'état fait face à une sérieuse pénurie dans ce domaine.

Aussi des mesures de rationnement ont été prises au niveau de toutes les administrations du Penjab quelles qu'elles soient :

- interdiction d'utiliser l'air climatisé,

- modifications des horaires de travail de 8 heures du matin à  2 heures de l'après-midi sans pause (là, je ne vois pas bien où se situe l'économie, peut-être en empêchant les employés d'aller sur Internet pendant leur pause déjeuner ?)

Un de lecteurs du times of India a proposé :

"They should change the office timing to 7 am to 1 pm. Government servants can directly come from their bed to office, and then brush teeth, have morning tea with newspaper, take bath, have breakfast, meet office collegues and gossip and then return home at 1 pm for lunch."

"Ils devrait changer les horaires de bureau de 7 heures à 1 heure. Les fonctionnaires pouraient arriver directement de leur lits au bureau, puis se brosser les dents, prendre le thé du matin en lisant les journaux, prendre un bain, prendre le petit déjeuner, rencontre des collègues et papoter, puis retourner chez eux à une heure pour le déjeuner."

et ça m'ennuie copieusement, parce que c'est très technique mais ça va avoir une influence énorme sur le commerce en Inde, donc je ne peux pas faire sans. Bon, on va essayer de faire simple !

Jusqu'à présent, le commerce de détail en Inde, c'était ça :

plus des épiceries de quartiers. Pas de grandes chaînes étrangères, sauf dans le commerce de gros et alors, très peu (par exemple, Décathlon en Inde ne vend pas au détail, en gros uniquement). Ca va, vous suivez ?

Le gouvernement indien vient - suite à de fortes pressions des Etats-Unis - de libéraliser le commerce de détail, celui qui vend au consommateur final et d'autoriser les FDI (Foreign Direct Investments), ou investissements étrangers directs dans ce secteur. Je passe sur tous les détails techniques ...

Conclusion : des marques étrangères comme Carrefour (France), Wal-Mart (USA), IKEA (Suède) ... vont pouvoir s'implanter en Inde et ouvrir des supermarchés.

Certaines personnes disent qu'il n'y a pas péril en la demeure sachant que seule la minorité aisée de la population pourra acheter dans les supermarchés. D'autres voient déjà la faillite des petits commerçants et des petits producteurs. C'est une levée de bouclier dans l'opposition autant que dans les alliés (Trinamool) du gouvernement en place.

C'est la mondialisation, ma pauv' dame, on n'y peut rien !

Hier et aujourd'hui se déroule à Kudankulam (Tamil Nadu) une manifestation de 5 000 personnes contre le chargement en uranium enrichi de la future centrale atomique KKNPP (Kudankulam Nuclear Power Project). La police a fait usage de gaz lacymogènes pour empêcher les manifestants d'approcher des installations.

Ceux-ci sont regroupés dans le PMANE (People's Movement Against Nuclear Energy). Leurs arguments sont classiques : problèmes de sécurité et peur d'un scénario à la Fukushima, car la centrale se trouve au bord de la mer. De plus, un million de personnes vit dans un rayon de 30 Km autour de la centrale, ce qui rend l'évacuation illusoire en cas d'incident.

La centrale a été bâtie suite à un accord de partenariat indo-russe et devrait être équipée de 4 réacteurs.

Sur les indications de paysans et bergers, deux passionés de nature et d'histoire viennent de découvrir dans les districts de Ratnagiri et Rajapur, dans la région côtière du Konkan (Maharashtra) dix sites de pétroglyphes ou gravures sur pierre :

On ne connait pas encore la date d'exécution de ces pétroglyphes, mais le terrain sur lequel ils ont été dessinés date de 10 000 ans, donc les oeuvres ne peuvent pas être plus vieilles.

Les journaux indiens regorgent d'abréviations plus ou moins obscures pour moi. J'en ai trouvé récemment une nouvelle : IDY. Je me suis donc penchée sur le sujet et j'ai découvert qu'il s'agit de la Journée Internationale du Yoga ou International Day of Yoga en anglais, journée patronnée par les Nations Unies et qui aura lieu le 21 juin.

A cette occasion, les chemins de fer indiens "réquisitionnent" leur 1,3 millions d'employés à 9 heures du matin tapantes pour leur faire faire quelques exercices. Espérons quand même que les trains en service à cette heure ne s'arrêteront pas !

Tiens, je vous donne gratuitement le site du gouvernement indien concernant cette journée :

http://www.nhp.gov.in/international-day-yoga-2015

site où vous trouverez tout sur le Suryanamaskar (salutation au soleil) et autres postures. 

Il y a toutefois une petite controverse au sujet de cette journée. Certains musulmans (car l'Inde compte un grand nombre de musulmans) ont déclaré que le yoga est d'origine hindoue et donc par nature anti-islamique. Je me garderai bien de rentrer dans la polémique.

Babu m'a fait parvenir sa nouvelle adresse à Bombay. C'est heureux car je ne disposais que de son mail et de son N° de téléphone, ce qui serait peu en cas de problème :

Babubhai K.
C-902 Silver Presidency
Charcop Sector 2
Behind Charcop Police Station
Kandivali (W)
MUMBAY 400 067

Voilà, il ne me reste plus qu'à jouer au détective :

- "C- 902 Silver Presidency" : vu le nom assez sélect, il s'agit probablement d'un groupe d'immeubles de bon standing, voire même de bâtiments de plusieurs étages (902 -> 9ième étage ?).

- "Charcop Sector 2" : ces bâtiments se trouvent dans une zone urbanisée récemment.

- "Behind Charcop Police Station" : point de repère, indication à donner à un conducteur de rickshaw.

- "Kandivali (W)" : Charcop est un sous-quartier de Kandivali, Kandivali est très certainement le nom d'une station de trains locaux orientés nord-sud (comme toujours à Bombay) qui coupent le quartier en deux, le côté est et le côté ouest (West en anglais -> W), côté ouest qui donne sur l'océan.

- "MUMBAY" : juste pour mémoire, Bombay s'appelle maintenant Mumbay.

Et maintenant, un petit coup de Google pour en savoir plus. On trouve Kandivali dans Wikipedia !

Kandivali 

et même un plan :

Encore un peu d'Internet (je vous passe les détails) et j'apprends qu'il faut prendre le bus 268 pour aller de Kandivali (W) à Charcop village.

Qui a dit qu'il était difficile de s'orienter dans une ville indienne ? ("Euh, Babu, tu as bien dit que tu venais me chercher à l'aéroport, n'est-ce pas ?")

Voilà ce qu'on peut trouver dans un magasin de vêtements en Inde :

Ou encore en décoration :

Symbole utilisé par exemple dans les petites lampes à huile pour Diwali, la plus grande fête religieuse hindoue :

C'est intéressant, c'est plus que typique, mais vu le dévoiement du motif par un certain A.H., je me demande si je tomberais sous le coup des lois françaises en cas d'importation ?

Je connais une association d'aide aux femmes des bidonvilles de Bombay qui importait en France des articles brodés, nappes, petites serviettes ou autres, à qui on a dû dire en catastrophe qu'il fallait retirer ce motif de toute leur production. D'où une certaine incompréhension du côté indien !