Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Indomaniaque, mon blog de l'Inde

30 octobre 2006

J'aime pas l'Inde !

Un avis définitif sur l'Inde trouvé sur un site de voyages :

"C'est un pays qu'il faut voir une fois dans sa vie, mais je n'y retournerais jamais. Il y fait trop chaud, c'est trop pauvre, c'est sale et ils sont trop nombreux."

Si, si, et en plus, rien que pour nous embêter, ils sont trop nombreux (un être humain sur six est indien) ! 

Publicité
29 octobre 2006

Une excuse bizarre

J'étais à Pune avec une amie française et B., un ami indien, lorsqu'il nous vint à toutes les deux l'idée d'aller visiter un temple jaïn assez connu. Mais B. ne semblait pas d'accord.

- Pourquoi ça ne te dit rien ?

Après avoir longtemps hésité, B. nous donna une excuse tout à fait bizarre :

- C'est que ... je ne me suis pas lavé ce matin !

Nous abandonnâmes l'idée. Mais en réalité, cette réponse était fascinante pour moi. Aucun français ne trouverait une telle excuse. Ah, si j'avais été seule avec B., j'aurais pu le faire s'expliquer ! En effet, comment B. (hindou brahmane) percevait-il le jaïnisme ? Est-ce une vraie excuse ou cache-t'elle autre chose ? Quels sont les rapports entre religion et propreté / pureté ?

J'ai raté quelque chose d'intéressant.

28 octobre 2006

Jean de La Fontaine et l'Inde

 

DSCN0155

Buste de La Fontaine à-Vaux-le-Vicomte

Je me promenais un jour dans les rues de Pune quand j'ai remarqué un libraire qui vendait des livres pour enfants en marathe. Je m'approche pour les feuilleter (l'avantage des livres pour enfants, ce sont les images !) et je découvre ... le lièvre et la tortue, le renard et les raisins, en bref les Fables de La Fontaine en marathe.

Bizarre, je ne pensais pas que la Fontaine soit connu aussi loin de la France ! Rentrée chez mes amis, je leur parle de ces livres, sans faire allusion à La Fontaine et ils m'apprennent qu'il s'agit de littérature très classique en Inde, ça s'appelle le Pancha Tantra et celà met en scène des animaux qui parlent et se comportent comme des êtres humains.

J'ai fait quelques recherches sur La Fontaine par la suite. Lui-même écrivait : "Je chante les héros dont Esope est le père". Donc, les fables de La Fontaine viendraient des Grecs. Mais voilà que des amis arabes me disent : mais non, mais non, ces fables viennent du monde arabe. Chez nous, le livre s'appelle Kalila oua Dimna. OK, allons-y pour les Arabes.  Mais qu'est-ce que je fait avec mes fables en marathe, moi ?

Si quelqu'un peut me renseigner ?

27 octobre 2006

Suicides chez les paysans indiens endettés

Les paysans indiens qui vivaient depuis des millénaires sur des rythmes inchangés connaissent maintenant un changement profond dû à l'introduction des semences génétiquement modifiées (OGM) dans leurs cultures. Hors de toute problématique de contamination de champs non OGM par des semences OGM, il leur faut maintenant racheter tous les ans ces semences qui souvent donnent de nouvelles graines stériles. Par ailleurs, l'achat d'engrais et pesticides demeure indispensable. Il suffit donc d'une mauvaise récolte pour ruiner une exploitation et le nombre de fermiers endettés qui se suicident est en hausse constante : 

**************************************************************************
NAGPUR: Seven debt-ridden farmers have committed suicide in Vidarbha region of Maharashtra since Thursday, an NGO working for the cause of farmers claimed on Friday.
(...)
With this, the total number of suicides by farmers in the region since June last year has risen to 1035, NGO Vidarbha Jan Andolan Samiti claimed.
Times of India 27.10.2006
**************************************************************************

24 octobre 2006

Tant de choses à vous dire ...

Pour mes amis indiens que je vais bientôt revoir :

Tant de choses à vous dire, tant de choses vraiment
Et qu'il ne peut suffire de garder au dedans
Tant de choses à comprendre, tant de choses à rêver
Des envies d'être tendre et de vous bousculer
Tant de chose à sourire, tant de choses à pleurer
Tant de choses à construire ou à laisser filer
Des envies de surprises et d'habitudes aussi
Et puis que l'on vous dise à tous, vous bien assis :

Tant et tant et tant
Mais je prendrai le temps

Tant de choses à vous dire, tant de choses ma fois
Que ça peut nous conduire encore loin cette fois
Vous dire la félure qui vient à pas légers
Falsifier l'aventure et la désenchanter
Vous dire aussi l'attente de vous retrouver là
La tendresse effarante qui va de vous à moi
Vous dire quelle chance que vous soyez venus
Et que mon espérance ne soit jamais déçue

Tant et tant et tant
Mais je prendrai le temps

                           Anne Sylvestre

Publicité
23 octobre 2006

Mariage arrangé : tractations avant rencontre

Chose promise, chose dûe : nous passons à l'organisation d'un mariage arrangé en Inde. Je n'ai pas assisté au déroulement entier d'une procédure. Mais mes oreilles traînent assez dans les coins pour entendre les conversations entre les parents, la famille et les amis qui donnent tous joyeusement leur avis ... pendant des semaines. J'en retiendrait deux types :

- Les considérations d'ordre psychologiques. Il faut s'assurer de la compatibilité psychologique des futurs époux, d'où des heures passées au téléphone. "Il est beaucoup trop timide pour une fille avec un caractère si affirmé" / "Elle est si effacée ... n'est-il pas trop entreprenant ?"  etc etc. Il semble y avoir un réel effort pour faire coïncider les caractères.

- Les considérations matérielles. Je n'ai pas suivi de conversation sur les dots. Par contre, j'ai entendu  "Il veut émigrer aux États-Unis pour son travail et elle veut rester en Inde, pas trop éloignée de sa famille" (ça, c'est un problème, évidemment) et encore plus fort, et là, j'ai réprimé un sourire "ils sont tous les deux non-végétariens, mais lui, il insiste pour manger de la viande tous les jours. Ça n'ira jamais, c'est beaucoup trop. De la viande tous les jours, c'est vraiment n'importe quoi !"

La suite au prochain épisode : rencontre entre le jeune homme et les x jeunes filles qui ont été sélectionnées.

23 octobre 2006

Je ne suis pas l'office du tourisme indien

J'aime bien rendre service. Si, si ... mais quand on cherche sur mon blog avec les mots clés suivants :

- Aéroport de Bombay
- Où dormir à Bombay,
- Où manger à Bombay,
- Les plus beaux quartiers de Bombay,

là, je me dois de préciser que je ne suis quand même pas l'office du tourisme indien en France !

Et pourtant, je suis une fille sympa, donc je vous mets le lien de l'office du tourisme. Très beau site.

http://www.inde-en-ligne.com/home.php3?id=tourisme

23 octobre 2006

Enfin, mon visa indien est arrivé

A 11 heures 30 ce matin, on sonne à la porte, c'est le facteur avec un recommandé en provenance de l'ambassade de l'Inde : mon passeport et mon visa ! Youpi ! Incroyable comme on se sent mieux tout à coup.

Ceci dit, en pure logique, comment l'ambassade peut-elle me renvoyer un passeport qu'elle n'a officiellement pas reçu ? Je ne suis pas pour la privatisation du service postal mais il faudrait quand même que celui-ci assure un service de qualité !

22 octobre 2006

Se laver en Inde

Question trouvée dans les mots-clés des recherches de mes lecteurs. En effet, j'aurais déjà dû traiter ce sujet depuis longtemps. Je ne parlerai pas ici des salles de bains modernes avec chauffe-eau, mais uniquement des salles de bain traditionnelles.

En Inde, la salle de bains est extrêment simple. C'est une petite pièce - dans certains cas même, un coin d'une pièce avec un rebord - où on ne trouve rien sinon un robinet d'eau froide (quand les gens ont l'eau courante) et un trou d'évacuation. Ajoutons-y parfois un crochet au mur pour y suspendre ses vêtements. Il faut aussi un seau et une sorte de pichet pour s'asperger.

1) Faire chauffer l'eau par tout moyen en votre possession (bois, gaz, ...) et la verser dans le seau. Ajouter de l'eau froide pour ne pas se brûler. Les Indiens aiment en général l'eau assez chaude.

2) Se déshabiller. Mettre ses vêtements au sale dans une cuvette ou par terre, essayer de suspendre ses vêtements propres quelque part, ou du moins de les mettre à l'abri des éclaboussures.

3) S'asseoir ou rester debout au choix et commencer à s'asperger d'eau avec le pichet en commencant par le haut du corps. Ne pas trop utiliser d'eau à cette occasion (je vous rappelle qu'en général, il n'y a qu'un seau d'eau).

4) Passer au savonnage, long et minutieux avec les mains (les Indiens ne connaissent pas le gant de toilette).

5) Aborder le rinçage toujours de haut en bas.

6) Séchage. Les serviettes sont en coton extra léger, pas en éponge comme en France, car elles n'arriveraient jamais à sécher pendant la mousson. Mais comme le sol est mouillé et que vos vêtements propres malgré vos précautions sont aussi un peu mouillés, le résultat n'est pas fantastique. Ce qui a peu d'importance, vu la chaleur ambiante. Donc, se rhabiller légèrement humide.

- Attention, le sol des salles de bain en Inde est glissant ! De nombreux accidents ont été constatés.

- Au Maharastra, il existait de magnifiques chauffe-eau en cuivre qui fonctionnaient aux braises de charbon de bois. Très souvent, ils sont maintenant branchés sur le secteur et transformés en chauffe-eau électriques. Mais voilà, parfois, il y a des pannes d'électricité ... 

 

21 octobre 2006

Samsâra ou les emmerdements quotidiens

Voilà quand même une anecdote qui représente bien mon état psychique actuel dans l'attente de mon visa :

Samsâra : Dans les philosophies hindoues et bouddhiques, c'est le cycle infini des naissances et renaissances qui conditionne la vie des êtres vivants selon leur Karma, et qui produit un monde phénoménal illusoire marqué par l'impermanence de toutes choses.(...)
Dictionnaire de la civilisation indienne, Louis Frédéric, Bouquins

Un jour, des amis indiens me demandent quel est mon parfum préféré. Il y en a un que j'aime beaucoup, c'est Samsara de Gerlain, qui sent si bon le jasmin, on se croirait en Inde ...
Ça les a beaucoup amusé. En effet, dans la langue courante au Maharastra, Samsâra n'a pas l'acceptation philosophique que nous lui connaissons en Europe, mais le sens beaucoup plus prosaïque des "emmerdements de la vie quotidienne" !

Enfin ... si mon passeport et moi sommes "impermanents", il faudrait que j'arrive à relativiser. Grrrrr !
C'est pas gagné !

Publicité
Publicité