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Indomaniaque, mon blog de l'Inde
17 décembre 2006

De très beaux tissus indiens

Quand on veut faire des cadeaux, le dernier chic à Pune, c'est d'aller dans un magasin FABINDIA. D'abord, c'est cher***, ce qui montre bien qu'on a les moyens. Donc, on fera attention à bien offrir le cadeau dans le sac papier FABINDIA d'origine, pour bien montrer qu'on ne lésine pas !

(*** = cher pour les Indiens, abordable pour les Européens)

FABINDIA se vante de ne sélectionner que des tissus fabriqués selon des méthodes traditionnelles dans les villages, avec colorants naturels et tout et et tout. Ecologique, quoi ! (Commerce équitable, je ne sais pas).

Ensuite ... ensuite, c'est vrai que FABINDIA a un choix de formes et de coloris insurpassable pour tout ce qui concerne l'habillement féminin (et dieu sait que la femme indienne est exigeante !) et le linge de maison. Du rouge, du rouge légèrement parme, du parme, du parme un peu violet, du violet, du violet tirant sur le rose, des motifs floraux, des figures géométriques ...

tissu1    tissu2    tissu3

Et en plus, on peut assortir ! Fini le temps où on achetait un pendjabi (tunique + pantalon) aux couleurs et aux tailles déjà coordonnées. Dans ce magasin, on choisit le haut, puis on choisit le bas, le tout en quelques heures ... un bonheur pour celles que la nature a fait XXL de poitrine mais M de pantalon !

Pour information finale : la mode était il y a quelques années aux hauts clairs et aux pantalons plus sombres. Maintenant, c'est l'inverse, le pantalon se doit d'être blanc, crème, ou en tout cas plus clair que la tunique.

Ne vous dites pas : je n'irai jamais en Inde, alors, à quoi bon rêver ?  Visitez immédiatement :

www.fabindia.com

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12 décembre 2006

Comment j'ai failli ne pas visiter Nasik

Ou : "L'organisation vue par les Indiens".

Lors de mon premier jour à Nasik (ou Nashik), monsieur Joshi m'a proposé d'aller visiter avec lui le matin l'usine où il travaille en temps que directeur des ressources humaines. Cette usine qui fabrique des pneus de la marque Ceat a 3000 employés et ouvriers ... dont 10 femmes ! Elle a un programme social assez généreux, avec cantine subventionnée à 95 % (les employées ne payent que 3 ou 4 roupies), animations pour les femmes et les enfants du personnel, et formation continue. Quelques photos :

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Après, il devait me redéposer à la maison et revenir vers une heure de l'après-midi pour que nous allions visiter le centre ville de Nasik. Coup de téléphone, il ne peut rentrer que vers trois heures, puis un peu de repos, puis on y va, mais, oh surprise, il y a un petit détail, il faut "juste" passer à une cérémonie en l'honneur des donneurs de sang de Nasik, car son usine a beaucoup participé à la campagne de dons. C'est trois fois rien, l'affaire d'une petite demi-heure !

On y va. La cérémonie commence (avec une heure de retard) et nous voilà embringués dans une longue manifestation avec discours sur discours, évidemment en marathe, sur le pourquoi et le comment du don du sang. Les conférenciers étaient écoutés dans un silence poli et ennuyé, sauf un seul qui emballait l'assemblée par ses plaisanteries déclenchant des vagues de fous rires, sauf chez moi ... le marathe me restant totalement hermétique. Puis distribution de récompenses, une centaine au bas mot, et impossible de s'échapper !

J'ai bien cru criser quand en plus, on nous a invités à dîner après la cérémonie. Dieu merci, on y a échappé, car les Joshi craignaient que la nourriture soit trop grasse et trop épicée. Il n'était jamais que 7 heures et demie du soir, et la nuit était tombée depuis longtemps.

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Devant le panneau d'entrée

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La salle à la fin de la manifestation

Et voilà pourquoi j'ai dû rester un jour de plus à Nasik !

4 décembre 2006

Des noms de famille à Pune

En France, nous avons des piles de Dupont, Durant, Martin, Thomas ... En Inde, à Pune, dans la caste des brahmanes, ils font preuve d'encore plus d'originalité que nous, ce qui donne l'histoire drôle suivante :

A Pune, si jamais on lance une pierre, elle retombe soit :
- sur un Kulkarni, soit
- sur un Deshpande, soit
- sur un Joshi.

Cette règle est très vrai, car Devika, la première fille de mes amis, a épousé un Kulkarni et Deepika, la seconde fille, a épousé un Deshpande. Pour une dyslexique comme moi, c'était un peu l'horreur : Alors, Devika, elle est Kulkarni ou Deshpande maintenant ?

Quant aux Joshi, nous y reviendrons bientôt, car Unmesh Kulkarni, le mari de Devika, a un oncle maternel vivant à Nasik et dont le nom de famille est Joshi. Donc, les parents de Unmesh, c'est un papa Kulkarni qui a épousé une maman Joshi. J'espère que vous suivez ! Nous reviendrons aux Joshi lors de la description de ma visite à Nasik.

3 décembre 2006

Changer de l'argent à Pune

Je n'avais changé qu'une somme minime à l'aéroport de Bombay et j'avais donc besoin de changer plus d'argent. Mes amis ont donc téléphoné à deux ou trois banques, mais maintenant, les conditions de change sont devenues plus sérieuses strictes et les banques ne changent plus que pour leurs clients habituels, ce qui dans mon cas n'allait pas. Finalement, nous avons eu un tuyau : la banque XYZ. Pour nous, le but du jeu était de trouver la succursale la plus proche, la ville de Pune étant devenue gigantesque, on ne voulait pas la traverser juste pour changer de l'argent.

Premier essai dans la filiale la plus proche : Ah, non, on ne s'occupe que de placements boursiers. Allez voir l'autre filiale dans telle rue. Nous prenons la voiture, c'est assez loin, l'autre filiale avait disparu, ne restait plus que la plaque ! Demande d'information au voisinage, nous reprenons la voiture, troisième essai (raté), quatrième essai (raté), cinquième essai, on nous annonce 45 minutes d'attente, le temps d'être livré en devises. Rahul était vert, il a murmuré : il vaut mieux que je sorte, je sens que je vais devenir agressif ! Finalement, on a trouvé l'adresse, et j'ai changé de l'argent sans aucune difficulté. Puis Rahul s'est adressé au manager et lui a dit : Excuse me Sir, but ... et a vidé son sac poliment mais sèchement.

Le type s'est confondu en excuses, lui a donné sa carte et ... lui a annoncé que c'était d'autant plus regrettable ... qu'ils avaient un service gratuit de livraison de devises à domicile ! Il suffisait juste de téléphoner, d'indiquer le montant désiré, le numéro du passeport, et un employé arrivait chez vous avec les papiers déjà faits et l'argent souhaité.

Là, j'étais pliée de rire, mais curieusement pas Rahul.

Quand je vous dit qu'en Inde, la qualité des services est incomparable ! Essayez de faire venir votre banquier à domicile en France !

29 octobre 2006

Une excuse bizarre

J'étais à Pune avec une amie française et B., un ami indien, lorsqu'il nous vint à toutes les deux l'idée d'aller visiter un temple jaïn assez connu. Mais B. ne semblait pas d'accord.

- Pourquoi ça ne te dit rien ?

Après avoir longtemps hésité, B. nous donna une excuse tout à fait bizarre :

- C'est que ... je ne me suis pas lavé ce matin !

Nous abandonnâmes l'idée. Mais en réalité, cette réponse était fascinante pour moi. Aucun français ne trouverait une telle excuse. Ah, si j'avais été seule avec B., j'aurais pu le faire s'expliquer ! En effet, comment B. (hindou brahmane) percevait-il le jaïnisme ? Est-ce une vraie excuse ou cache-t'elle autre chose ? Quels sont les rapports entre religion et propreté / pureté ?

J'ai raté quelque chose d'intéressant.

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21 octobre 2006

Samsâra ou les emmerdements quotidiens

Voilà quand même une anecdote qui représente bien mon état psychique actuel dans l'attente de mon visa :

Samsâra : Dans les philosophies hindoues et bouddhiques, c'est le cycle infini des naissances et renaissances qui conditionne la vie des êtres vivants selon leur Karma, et qui produit un monde phénoménal illusoire marqué par l'impermanence de toutes choses.(...)
Dictionnaire de la civilisation indienne, Louis Frédéric, Bouquins

Un jour, des amis indiens me demandent quel est mon parfum préféré. Il y en a un que j'aime beaucoup, c'est Samsara de Gerlain, qui sent si bon le jasmin, on se croirait en Inde ...
Ça les a beaucoup amusé. En effet, dans la langue courante au Maharastra, Samsâra n'a pas l'acceptation philosophique que nous lui connaissons en Europe, mais le sens beaucoup plus prosaïque des "emmerdements de la vie quotidienne" !

Enfin ... si mon passeport et moi sommes "impermanents", il faudrait que j'arrive à relativiser. Grrrrr !
C'est pas gagné !

17 octobre 2006

Aller chez le coiffeur

En Inde, pour les femmes, aller chez le coiffeur est une tendance récente. Les Indiennes gardent les cheveux longs et seules celles de la middle-class commencent maintenant à abandonner la traditionnelle (très) longue natte dans le dos.

Quand je suis en Inde, j'en profite pour aller chez le coiffeur :
- J'ai le temps,
- Ce n'est pas cher mais alors pas cher du tout,
- Ça me permet de voir un peu plus "derrière le rideau" !

Évidement, mes amis indiens n'ont rien contre. Mais, alors qu'ils sont très modernes par ailleurs, on dirait qu'il leur reste ... des restes de système de caste. Pour commencer, il faut se rappeler que les barbiers, coiffeurs étaient/sont encore dans les bas-fonds des castes arriérées. D'où une gêne sensible au sujet des coiffeurs (dans mon cas, des coiffeuses) :

- Mon amie va chez la coiffeuse, mais celle-ci est "asiatique", chinoise ou coréenne. A vrai dire, je n'ai jamais vu de coiffeuse indienne.
- Elle insiste lourdement pour que je me lave les cheveux à la maison avant d'aller chez la coiffeuse, laquelle se contentera de les humidifier avant de les couper. L'argument est imparable : c'est moins cher ! Argument qu'en tant que française, je trouve d'un radinisme excessif et qui ne lui ressemble pas. J'ai essayé de lui dire qu'une coupe de cheveux seulement humides ne donnait pas un très bon résultat, mais mon contre-argument n'a pas porté. Bon, je me plie au sien. Mais je sens bien qu'il y a quelque chose de "pas net" derrière.  En Inde, tout se qui a rapport au corps se décline sur la dialectique du propre et du sale ...

14 octobre 2006

We lost India

Je sais, il faut que je vous parle des mariages arrangés, que je continue mon dictionnaire indo-anglais-français ... et bien, ce soir, c'est juste une histoire drôle qui m'a été racontée en Inde :

C'est l'histoire d'un émigrant qui arrive en Grande Bretagne et dont le rêve suprême est d'avoir le look britannique. Après avoir fait beaucoup d'économies, il va chez le meilleur taileur de Londres pour se faire faire un costume sur mesure, ce qui va lui permettre d'exaucer celui-ci. Le tailleur fait un boulot formidable, rien ne manque : la pochette, la canne, le chapeau melon ... le client ne peut pas avoir l'air plus britannique ! Alors celui-ci se regarde dans la glace et commence à pleurer :

- Why are you crying, Sir ? You look so British now !
- I am crying because we lost India !

(Pourquoi pleurez-vous, Monsieur ? Vous avez l'air si britannique maintenant ! / Je pleurs parce que nous avons perdu les Indes !)

12 octobre 2006

Les Américains ont débarqué à Aundh

burger

Mes amis de Pune habitent dans un quartier qui s'appelle Aundh. Et bien, les Américains y ont débarqué récemment avec armes et bagages : Il y a maintenant un Mac Donald à Aundh !

Où ai-je lu que la stratégie de Mac Donald était d'implanter un restaurant à moins de 20 minutes du consommateur potentiel dans tous les pays solvables ? Et bien, c'est le cas. Et vive l'économie de marché !

Avant pour aller chez mes amis en rickshaw, on demandait : "Aundh, rickshaw station". Maintenant, mes amis m'ont dit de demander : "Aundh, Mac Donald". Un nouveau point de repère dans le paysage indien.

Je dois quand même vous rassurer sur un point : en Inde, Mac Donald ne sert pas de burger au boeuf, seulement des burgers végétariens (beurk ?) au poisson ou à la volaille.

12 octobre 2006

Le lait n'est pas dans le frigo

Alors, cette fois-là, j'étais vraiment au fin fond du fin fond du Maharastra pour visiter les projets architecturaux de constructions anti-sismiques suite au précédent tremblement de terre. La photo souvenir :

Campagne_avec_Mme_Varde

 

 

Au cas où vous n'auriez pas remarqué, la personne que vous voyez à l'extrême droite avec un bob, c'est moi !

 

 

 

 

 

 

En fin d'après-midi, on nous annonce l'arrivée d'un thé. Chic ! Mais voilà, je ne vois rien venir. Comme il n'est pas très élégant de réclamer, j'attend, mais au bout d'une heure, je me lasse et demande discrètement à madame Varde où le thé en est.

- C'est la chèvre.
- Ah ?
- Oui, il faut attraper la chèvre !
- Ah !
- Pour la traire ! Ensuite quand ils auront le lait, ils feront le thé.

Le thé arriva finalement et il était délicieux, malheureusement les tasses étaient minuscules. Je n'ai pas osé en demander une seconde tasse ...

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