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Indomaniaque, mon blog de l'Inde
22 mai 2012

Comment faire diminuer le nombre de pauvres en Inde

Il suffit tout simplement de modifier la ligne de pauvreté (ou povery line) !

Nous avons donc les BPL (below poverty line = au dessous de la ligne de pauvreté) et les OPL (over poverty line = au dessus de la ligne de pauvreté). Le gouvernement indien a abaissé la ligne de pauvreté à :

- 22,4 roupies par jour et par personne à la campagne

- 28,6 roupies par jour et par personne en ville.

Cà donne ... des clopinettes. En comparaison, l'Euro est aujourd'hui à 70 roupies et je n'ose pas prendre ma calculatrice pour calculer combien de centimes d'Euro cela donne. Il faudrait de plus en toute justice voir le pouvoir d'achat (?) qu'on a en Inde avec 22,4 roupies.

Juste pour information, un litre de lait coûte environ 30 roupies (et c'est pour cela qu'on le vend par quart de litre).

Il n'y a donc plus que 30 % de pauvres en Inde. Facile !

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21 mai 2012

Comment entrer à Henri IV quand on vient de la banlieue

C'est très beau d'avoir des abréviations du genre SC, ST, OBC (voir article précédent sur le sujet) mais à quoi ça sert ?

Quand vous faites partie d'un de ces trois groupes sociaux en Inde, vous avez droit à des places réservées dans les administrations, dans les universités et établissements d'études supérieures, même si votre moyenne ne vous aurait pas permis en théorie d'y accéder. Ceci évite que les Brahmines et autres castes supérieures ne trustent toutes les places. Un peu comme si, en venant d'un collège en ZEP, pardon, un collège de Réussite Educative, vous étiez prioritaire pour rentrer à Henri IV !

Maintenant, inutile de dire que les dits Brahmins crient au scandale et accusent le système de faire baisser le niveau (tiens, ça me rappelle quelque chose !) :

reservations

 

Personnellement, je suis la petite fille d'une ouvrière d'usine et la première de la famille à entrer à l'Université. Je serais donc plutôt pour des réservations, même si mes amis indiens sont définitivement contre.

 

17 mai 2012

L'IST, qu'est-ce que c'est ?

horloge

Je ne vous ai pas encore parlé de l'IST. C'est le "Indian Standard Time" ou le temps standard indien.

Comme l'Inde est un pays très vaste et également très large, on aurait pu penser que le gouvernement allait mettre en place deux  fuseaux horaires. Que nenni ! Ils ont coupé la poire en deux. Unity in diversity, je pense. L'heure est une des rares choses unifiées dans ce pays avec la monnaie.

L'heure indienne est en avance de 3 heures 30 en été sur l'heure française et de 4 heures 30 en hiver (tout celà, parce que nous, les français, nous changeons d'heure). Donc actuellement il est 17 heures 30 à Mumbai quand il est 14 heures à Paris.

Je ne vous parlerai pas du méridien de Greenwich au risque de compliquer la situation ...

Conclusion :  à partir de 18 heures, il n'est plus décent de téléphoner à quelqu'un en Inde à partir de la France. 

 

28 avril 2012

Une campagne contre la malaria

J'ai enfin reçu le mémoire de Siya sur la malaria. Pas mal du tout !

Campaign_for_Malaria_Siya_Kulkarni_RCS

Je ne vois qu'un seul problème : c'est que ce document est écrit en anglais et que pour rendre possible une large diffusion en Inde, il faudrait prévoir des campagnes spécifiques dans les langues locales ...

28 avril 2012

Un peu technique mais intéressant : le coton OGM en Inde

Les promesses non tenues du coton OGM en Inde

LE MONDE | 26.04.2012 à 12h38 • Mis à jour le 27.04.2012 à 10h41

Par Julien Bouissou (New Delhi, correspondant)

 

Dix ans après son introduction en Inde, le coton transgénique n'a pas rempli toutes ses promesses. La plante est vulnérable à de nouvelles maladies et la hausse des rendements est moins élevée que prévue.

Le gouvernement de l'Etat de l'Andhra Pradesh a ainsi annoncé qu'en 2011 la récolte sur près des deux tiers de ses surfaces cultivées avait été inférieure de moitié à celle de l'année précédente. Et, pour la première fois, le gouvernement du Maharashtra ainsi qu'un tribunal d'un Etat voisin, le Madhya Pradesh, ont ordonné au semencier allemand Bayer CropScience de verser près de 850 000 euros de compensation à plus de 1 000 agriculteurs pour leur avoir vendu des semences n'ayant pas donné les récoltes promises.

L'entreprise allemande rejette toute responsabilité et met en cause la "mauvaise gestion des récoltes ainsi que les conditions météorologiques difficiles". Elle étudie un recours en justice pour obtenir l'annulation de ces décisions.

Depuis l'introduction, en 2002, du coton génétiquement modifié en Inde, les récoltes ont doublé et le pays s'est hissé au rang de deuxième producteur mondial. Mais la "révolution blanche", comme on la surnommait au départ, suscite désormais la méfiance. Les opposants aux OGM estiment qu'au début des années 2000 la hausse des rendements était due, en grande partie, à une meilleure irrigation et à des conditions météorologiques favorables. Au cours des six dernières années, le rendement moyen par hectare a stagné alors que les cultures de coton transgénique ont plus que quadruplé.

VULNÉRABILITÉ AUX BACTÉRIES

En 2009, Monsanto a admis pour la première fois que sa variété de coton Bollgard avait perdu toute résistance au ver rose dans des champs du Gujarat, à l'ouest du pays. Deux ans plus tard, le directeur de l'Institut pour la recherche sur le coton (CICR), Kashav Raj Kranthi, a mis en garde contre la vulnérabilité accrue du coton transgénique aux bactéries.

"La productivité dans le nord de l'Inde devrait décliner en raison de la baisse du potentiel des semences hybrides, de l'apparition du problème du virus de la frisolée sur les nouvelles semences hybrides génétiquement modifiées et d'un haut niveau de vulnérabilité aux parasites suceurs (les variétés non génétiquement modifiées étaient résistantes)", lit-on dans un rapport publié en mai 2011. M. Kranthi constate également que les semences transgéniques consomment davantage d'eau et de nutriments, conduisant à l'épuisement des sols. Elles ont donc besoin d'engrais pour donner des rendements maximaux.

Ces engrais, insecticides et semences génétiquement modifiées ont un coût. Les paysans doivent s'endetter, souvent auprès d'usuriers locaux ou directement auprès des vendeurs de semences et d'engrais. La moindre chute des cours du coton ou des conditions météorologiques défavorables débouchent parfois sur des tragédies. En 2006, dans la région de Vidarbha, des milliers de paysans qui ne pouvaient plus rembourse leurs dettes se sont suicidés en ingurgitant des pesticides.

APPEL À UN MORATOIRE

Le coton OGM est une nouvelle technologie qui nécessite un savoir-faire pour être mise à profit. Chacune des 780 variétés mises sur le marché indien correspond à un type de sol particulier et à des besoins différents en engrais. Pour éviter que les bactéries ou insectes développent des résistances aux variétés transgéniques, des semences locales doivent également être plantées dans de justes proportions.

"Les petits paysans n'ont aucune idée de ce qu'ils achètent et savent encore moins comment faire pousser ces nouvelles variétés. Leur savoir-faire traditionnel est en train de disparaître", s'alarme Sridhar Radhakrishnan, de la Coalition pour une Inde sans OGM.

En cas de défaillance des récoltes, l'Inde n'a prévu aucune disposition juridique pour permettre aux agriculteurs de réclamer des compensations. "Si quelque chose ne va pas ou si les fermiers sont en difficulté, les Etats doivent prévoir des lois qui obligent les entreprises à leur verser des compensations", a admis devant le Parlement indien le ministre de l'agriculture, Sharad Pawar, le 30 mars.

Dix ans après l'introduction du coton transgénique, les semences locales ont quasiment disparu. Le marché des semences transgéniques, installé à grand renfort de publicité, est estimé à 280 millions d'euros. Les semenciers promettent de commercialise des variétés encore plus résistantes et moins consommatrices d'eau ou d'engrais. Les opposants, eux, appellent à un moratoire sur la culture du coton transgénique en Inde.

Julien Bouissou (New Delhi, correspondant Le Monde)

 
 
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21 février 2012

La presse indienne sur le Web

Vous lisez l'anglais assez couramment ? Vous voulez vous plonger dans un monde parfois émouvant, parfois étrange ou parfois franchement comique pour des esprits occidentaux ? Lisez la presse indienne sur le Web !

Times of India

Indian Express

The Hindu

Hindustan  Times

 

20 février 2012

Comment transférer de l'argent en Inde

J'ai vu hier sur le site web de "The Hindu" une annonce du "United Orphanage for the Disabled". Je me suis dit : tiens, pourquoi ne pas envoyer de l'argent à ces braves gens qui s'occupent de malades mentaux et de vieilles personnes abandonnées ?

J'ai d'abord essayé par leur site, très bien fait, mais qui hélas n'accepte que la carte Visa et pas la Mastercard. Puis j'ai vu une publicité de la banque ICICI pour transférer des fonds de la zone Euro en Inde. Je suis donc allée sur leur site.

Ben c'était pas gagné. Je n'ai pas trop pataugé pour créer le destinataire, à ma grande surprise, mais alors, pour l'expéditeur, çà a été une autre paire de manches ... Il y avait des termes anglais comme IFSC et Swift que je ne comprenais pas, je retrouvais donc le code de ma banque dans la zone Numéro de compte. Finalement, çà a marché et j'ai pu transférer l'argent ...

... malheureusement, et le site de la banque ne le disait pas au début (ou plutôt c'est moi qui ne lis pas les instructions), il faut maintenant virer l'argent de ma banque à la banque ICICI située en Allemagne. Et le site bancaire du Crédit Agricole veut bien faire des virements mais uniquement entre mes comptes à moi. Donc, je n'ai plus qu'à aller à ma banque demain pour leur demander un SEPA, ou virement européen. Et dire que j'ai vécu 55 ans sans savoir ce que c'est qu'un SEPA !

Après coup, je me pose la question de savoir si je n'aurais pas pu virer directement de l'argent sur le compte de cette association ?

En tout cas, je viens de fournir un repas pour 110 personnes pour la modique somme de ... Euros, je ne vous dirais pas combien, mais c'est ridiculement bas. Et en plus, l'orphelinat annonce que les visites peuvent se faire à tout moment. J'irais bien faire un tour à Coimbatore si je suis à Mysore cet hiver. Il n'y a que 200 km !

18 février 2012

L'ordinateur à 35 dollars arrive en Inde

Je n'y croyais plus, mais si, si, l'ordinateur à 35 dollars est arrivé en Inde. Bon, c'est plutôt juste une tablette permettant de se connecter à Internet, avec paraît-il une luminosité assez faible et une batterie insuffisante ...

Mais 35 dollars, vous vous rendez-compte !

C'est une société canadienne qui les fournit. Dommage ! Société dont les propriétaires ont des noms bien indiens. Ah bon, quand même !

 

20 février 2011

L'Ayurveda et l'Europe

Il y a comme un problème de logique : l'Inde décrète que l'Ayurveda n'est pas brevetable, puisque c'est une connaissance traditionnelle et l'Europe veut le breveter pour des questions de sécurité des médicaments.

Bientôt, il va falloir importer les remèdes ayurvédiques au noir. Ca promet !

 

L'Ayurveda dans le collimateur de l'UE (Blog Le Figaro)

plantes ayurvédiques en Inde.jpgA partir du 1er mai, les produits ayurvédiques seront interdits dans l'Union européenne (UE). Sauf s'ils ont été dûment brevetés... Choquant pour un pays comme l'Inde, où la médecine ayurvédique est exercée depuis des millénaires et fait partie intégrante de la culture du pays. New Delhi espère encore faire revenir Bruxelles sur sa décision.

L'Ayurveda figure au nombre des attractions de l'Inde aux yeux des touristes, et rares sont ceux qui repartent de ce pays sans avoir essayé au moins une fois le massage traditionnel aux huiles essentielles. L'ayurvédique, c'est pourtant bien plus que cela. C'est une "médecine naturelle", mais aussi une philosophie. Au sens propre du terme, l'ayurveda est la "science de la force vitale", "ayur" signifiant vie et "veda" science. Elle a ses racines dans les textes sacrés. Les plantes, mais aussi le miel et d'autres ingrédients tels que le ghee (beurre clarifié) y occupent une place de choix.

Tout cela laisse de marbre les fonctionnaires de Bruxelles. Aux termes de la directive européenne dite Traditional Herbal Medicinal Products Directive (THMPD), la commercialisation et l'utilisation des plantes médicinales pourrait devenir très difficile - pour ne pas dire impossible - à partir du 1er mai 2011. Décrétée en 2004, la THMPD vise à réglementer l'usage de ces plantes qui circulaient jusqu'ici librement. Le but n'est pas, affirme l'UE, d'interdire les plantes médicinales, mais d'en règlementer l'usage. Elles devront être soumises au même traitement que les médicaments et être testées cliniquement avant de pouvoir être brevetées. Alors seulement, elles auront droit de cité dans l'UE... Inutile de dire qu'une telle démarche entraîne des coûts énormes. Sans compter le manque à gagner pendant la période probatoire. Peut-on demander à ceux qui en font le commerce aujourd'hui de payer des milliers d'euros pour faire breveter des feuilles et des racines utilisées depuis des milliers d'années ? La plupart n'ont pas les mêmes moyens que les grands laboratoires pharmaceutiques.

Pour les Indiens, l'affaire est d'autant plus difficile à digérer que le gouvernement a créé en 1995 l'AYUSH, un département spécial au sein du ministère de la Santé et de la Famille, visant à développer, mais aussi à contrôler tout ce qui relève de la médecine naturelle, de l'homéopathie et du yoga. AYUSH signifie : Ayurveda, Yoga and Naturopathy, Unani, Siddha and Homoepathy. L'Unani, qui se traduit littéralement par "médecine gréco-arabe", est une variante de l'ayurvédique, le siddha ("parfait", "achevé" en sanskrit) ayant une connotation plus spirituelle. "Ce département a été créé parce que le gouvernement indien reconnaît que la médecine holistique et la médecine traditionnelle, ou encore la pratique du yoga peuvent avoir un impact important sur la santé publique", affirment les responsables de l'AYUSH. "Toutes ces pharmacopées sont officielles en Inde et l'UE devrait en tenir compte". 

Pour l'heure, l'AYUSH aimerait bien arracher un délai de 10 ans à l'Union européenne et une délégation du département s'est rendu à Bruxelles fin janvier.

 

16 février 2011

Il y a du monde !

Mumbai (ex. Bombay) est la ville la plus densément peuplée d'Asie avec 27.000 habitants au km².

Sachant qu'un kilomètre carré fait 100 hectares (100 x 100 m), ça fait 270 habitants à l'hectare.
Sachant de plus qu'un hectare fait 100 ares (10 x 10 m), ça fait 2,7 habitants à l'are.
Sachant qu'un are fait 100 mètres carrés, ça fait 0,027 habitants au mètre carré.

On ne se rends pas bien compte quand même, donc comparons avec mon cas !

Voilà qui est curieux : j'ai un appartement de 38 mètres carrés dans lequel je vis seule. Celà donne une densité de :

1 habitant : 38 mètres carrés = 0,026 habitants au mètre carré. Donc, je suis à peine mieux logée que les habitants de Bombay, même ceux qui dorment sur les trottoirs. Il est même probable que ceux-ci ont plus de place que moi.

N.B. : ceux qui me connaissent reconnaîtront ici ma mauvaise foi la plus totale !!!

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