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Indomaniaque, mon blog de l'Inde
religion
19 juin 2012

Encore une photo de pèlerins (Warkaris) vers Pandharpur

Et après on va raconter que les Indiens n'ont pas le sens de l'ordre ...

pèleringe_suite

 

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19 juin 2012

La légende de Poundalik et de Vithoba

Pour comprendre le pèlerinage de Pandharpur qui a lieu en ce moment, il est bon de connaître la légende de Poundalik et de Vithoba. Pourquoi le Dieu Vithoba se tient-il sur une brique ?

 

pundalik2

Poundalik était le fils dévoué de ses parents Janudev et Sathyavati qui vivaient dans une forêt nommée Dandirvan. Mais après son mariage, Poundalik commença à maltraiter ses parents. Fatigués du mauvais comportement de leur fils, le vieux couple décida de partir à Kashi. La légende dit que les gens qui meurent dans la ville de Kashi obtiennent le salut et sont délivrés du cycle des réincarnations, de sorte que de nombreux Hindous pieux se rendaient à Kashi dans le passé quand leur fin approchait.

Toutefois, ces vieilles personnes n’étaient pas destinées à échapper à leurs souffrances si facilement. En entendant les projets de ses parents Poundalik et sa femme décidèrent de se joindre à leur pèlerinage. Les mauvais traitements continuèrent. Alors que le jeune fils et sa femme voyageaient à cheval, le vieux couple frêle marchait en affrontant le mauvais temps. Poundalik faisait même travailler ses vieux parents pour rendre son voyage plus confortable. Chaque soir, lorsque le groupe campait à la nuit, le fils forçait ses parents à prendre soin des chevaux et à faire d’autres tâches.

Sur le chemin de Kashi, le groupe atteignit l’ermitage d’un pieux et vénérable sage, Kukkutswami. Epuisée, la famille décida d’y passer quelques jours. Cette nuit-là, tous étant endormis, sauf Poundalik qui ne dormait pas, il eut alors une vision remarquable. Juste avant l’aube, un groupe de belles jeunes femmes, habillées dans des vêtements souillés, entra dans l’ermitage ; elles nettoyèrent le sol, puisèrent de l’eau puis lavèrent les vêtements du vénérable sage. Après avoir fini leur tâche, elle allèrent dans la salle de prière. Quand elles en réapparurent, leurs vêtements étaient d’une propreté sans tache. Puis elles disparurent, aussi inexplicablement qu’elles étaient apparues.

Poundalik ne s’alarma pas mais au contraire ressentit une paix profonde à contempler cette scène. Celle-ci lui resta en tête toute la journée et il décida de rester éveillé la nuit suivante pour confirmer qu’il ne s’agissait pas simplement d’un rêve. Cette fois-là, Poundalik fut vraiment intrigué. Il s’approcha des belles jeunes femmes et posa des questions.

Elles répondirent qu’elles étaient le Gange, la Yamuna et d’autres rivières saintes de l’Inde, révérés pour leur sainteté. Les pèlerins vont y prendre un bain pour chasser leurs péchés, péchés qui souillent leurs vêtements.

Puis elles dirent : « Oh, Poundalik, toi, en maltraitant tes parents, tu es le plus grand pécheur parmi tous ! »

Poundalik en fut marqué au plus haut point et sa conscience sa transforma. Il réalisa ses erreurs, devint entièrement dévoué à ses parents et assura leur confort, même au dépend du sien.

La dévotion, quelle qu’en soit la forme, atteint Dieu sans délai. Impressionné par la dévotion de Poundalik envers ses parents, le Seigneur Vishnou décida de bénir Poundalik immédiatement. Il quitta donc Vaikuntha (sa retraite) pour l’ermitage de Poundalik.

Vishnou frappa à la porte de Poundalik, alors qu’il était occupé à servir de la nourriture à ses parents. Poundalik réalisa bien que Dieu était à sa porte. Mais si grande était sa dévotion envers ses parents qu’il voulut d’abord finir sa tâche puis accueillir le visiteur. C’est alors qu’il fit quelque chose d’étrange mais par pure dévotion. Il lança une brique à l’extérieur pour que Dieu se tienne dessus en attendant qu’il ait fini de s’occuper de ses parents.

En voyant cet acte, Vishnou fut extrêmement impressionné et le Dieu toujours aimant attendit son disciple. Lorsque Poudakik sortit, il demanda pardon, mais, loin d’être mécontent, Vishnou fut séduit par l’amour de Poundalik pour ses parents et lui accorde un vœu. Poundalik demanda à Vishnou de rester sur terre et de bénir ses vrais disciples. Il accepta de prendre la forma de Vithoba, ou le Dieu debout sur une brique, et un temple fut construit à cet endroit.

 (Traduction faite par moi de l'article en anglais sur Pandharpur dans Wikipedia).

16 juin 2012

Le plus grand pèlerinage du Maharastra : Pandharpur

 

pèlerinage Pandharpur

En ce moment se déroule le plus grand pèlerinage du Maharastra. Plus de 500 000 pèlerins (!) se rendent à pied de leur foyer à Pandharpur, petite ville près de Solapur située sur les bords de la rivière Bhima, dans laquelle ils se baigneront pour effacer leurs péchés. 

Pandharpur est connue pour le culte de Vithoba (ou Vitthal) qui est un avatar de Krishna. Le temple de Vithoba date d'avant le 13ième siècle.

Vithoba

Vithoba 

Pandharpur est aussi connue grâce aux psaumes composés par Toukaram au XVIIième siècle et que chantent encore aujourd'hui les pèlerins en route. Ces psaumes ont été traduits en français par Guy Deleury sous le titre "les psaumes du pèlerin" (voir bibliographie, disponible en livre de poche). 

Je suis allé à Pandharpur avec Maya en 2010, malgré la légère incompréhension de mes amis indiens un peu middle-class ! On a le sentiment de se retrouver plusieurs siècles en arrière, c'est impressionnant.

 

7 juin 2012

Tous Indiens !

 

religion en Inde

 

Euh, juste un détail, comment on dit "christianisme" en anglais ?

1 juin 2012

Le Linga de Shiva dans la grotte d'Amarnath

shivlinga

Pélerinage à la grotte d'Amarnath, à 3888 mètres d'altitude, dans le Jammu et Cachemire.

Pour le prochain pélerinage qui doit commencer le 25 juin, on annonce plus de 250 000 personnes. Il faut s'inscrire à l'avance et cette année les quotas sont épuisés. 

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2 janvier 2011

Un carrefour accidentogène

(Il paraît qu'"accidentogène", ça n'existe pas. Comment ça ? Je proteste).

Dans les blogs ou sites d'informations sur l'Inde, on conseille toujours une grande prudence en ce qui concerne la religion. Ne vous déclarez pas athée ou agnostique, vous allez "les" choquer gravement. Eh bien, il existe des personnes en Inde qui ne sont pas religieuses pour un sou et qui vivent mal les traditions idiotes.

Soit un carrefour où se produisent de nombreux accidents. Neelakshi me raconte qu'au travail (elle enseigne), ses collèges et elle en discutaient, jusqu'au moment où quelqu'un déclara :

- Je connais la solution !

- Ah bon ?

- Il suffit de faire une pooja !

(pooja = cérémonie religieuse).

Le quelqu'un en question était professeur de droit. Neelakshi en était écoeurée !

23 décembre 2006

Normal en cette saison

A tous les lecteurs de mon blog, petits et grands, de la banlieue parisienne, de la province, du Canada, de Mayotte, de l'Inde ou d'encore plus loin, je souhaite :

JOYEUX NOEL ET BONNE ANNEE

 

... et en plus, je m'aperçois que j'ai dépassé aujourd'hui le cap des 2 000 visiteurs. Merci à vous tous !

16 décembre 2006

Un autel domestique

Dans une famille traditionnelle, un autel pour les dieux de la maison :

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En s'approchant, on voit une clochette, de nombreux portraits, des statuettes, une petite conque ...

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Et à côté le dieu omniprésent, celui qu'on inplore pour tous les commencements : Ganesh, ici entouré de petites guirlandes.

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J'adore ce côté kitsch qui rend la religion souriante et aimable ...

11 décembre 2006

Jejuri, un temple indien (sans touriste sauf moi !)

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Visitez le nouvel album photo !

La visite très intéressante d'un temple indien près de Pune, dédié au dieu Khandoba :

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"En bas de la colline, et tout le long des 350 marches de pierres qui mènent au temple, il y a pléthore de magasins et de petits vendeurs proposant ce qu'on appelle si joliment en français des "bondieuseries", tout ce qu'il faut pour faire un sacrifice au temple, noix de coco, sucreries (prasad), curcuma (une épice jaune ocre, en anglais : turmeric) pièces de tissu ... Après les 350 marches, on entre dans la cour du temple, qui aujourd'hui dimanche était bondée, de nombreuses familles avec enfants et bébés étant venues faire la puja. Le curcuma est répandu partout dans la cour et surtout sur les idoles de pierre, qui se retrouvent donc décorées de cette joyeuse couleur. On prend aussi un peu de curcuma dans les yeux, ce qui est moins agréable, et sur les vêtements. Après nettoyage une fois rentrée à la maison, mes pieds sont encore jaunes !"    (mon blog, le 12.11.06)

 

21 octobre 2006

Samsâra ou les emmerdements quotidiens

Voilà quand même une anecdote qui représente bien mon état psychique actuel dans l'attente de mon visa :

Samsâra : Dans les philosophies hindoues et bouddhiques, c'est le cycle infini des naissances et renaissances qui conditionne la vie des êtres vivants selon leur Karma, et qui produit un monde phénoménal illusoire marqué par l'impermanence de toutes choses.(...)
Dictionnaire de la civilisation indienne, Louis Frédéric, Bouquins

Un jour, des amis indiens me demandent quel est mon parfum préféré. Il y en a un que j'aime beaucoup, c'est Samsara de Gerlain, qui sent si bon le jasmin, on se croirait en Inde ...
Ça les a beaucoup amusé. En effet, dans la langue courante au Maharastra, Samsâra n'a pas l'acceptation philosophique que nous lui connaissons en Europe, mais le sens beaucoup plus prosaïque des "emmerdements de la vie quotidienne" !

Enfin ... si mon passeport et moi sommes "impermanents", il faudrait que j'arrive à relativiser. Grrrrr !
C'est pas gagné !

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