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Indomaniaque, mon blog de l'Inde
nourriture
25 août 2006

La cuisson des aliments en Inde

stove

En Inde, contrairement à la France, l'équipement et l'énergie pour la cuisson des aliments sont extrêment variés et dépendent beaucoup du niveau de vie des habitants. Voici la liste, du plus rural au plus high-tech :

- la bouse de vache séchée, énergie renouvelable,
- le bois, en théorie, énergie renouvelable, mais en pratique, la déforestation en Inde est très importante et le reboisement insuffisant,
tous deux dans un foyer à ciel ouvert, entraînant fumées et poussière toxique. Utilisation à la campagne.

- le kérozène, énergie non renouvelable car venant du pétrole
utilisé dans un mini-réchaud (risque d'explosion si mal manoeuvré). Utilisation en ville ou dans les endroits où le bois est rare.

- le gaz en bouteille, énergie non renouvelable,
utilisé dans un réchaud deux feux (très fréquent). Les vraies cuisinières avec four sont rares.

- l'électricité. Je n'ai jamais vu une seule cuisinière électrique. Ce choix est-il dû aux nombreuses pannes de courant ? par contre le four à micro-ondes a fait son apparition en Inde.

Enfin deux tentatives intéressantes :

- le four solaire. Energie renouvelable et gratuite.A installer sur la terasse hors mois de mousson. C'est une grand caisse peinte en noir, avec un miroir pour réorienter les rayons du soleil à l'intérieur de la caisse où cuissent doucement les aliments. Peu cher, mais des réticences à l'utilisation : est-ce adapté à la cuisine indienne ?

- le bio-gaz. Produit à partir des gaz (genre méthane) des fosses d'aisance, permet une sorte de "gaz de ville" dans des petits villages. Encore très rare, cher à l'installation, mais une fois celle-ci effectuée, énergie renouvelable et gratuite.

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22 août 2006

Ethnopsychiatrie sauvage

vache

Là, je vais devoir garder l'anonymat de la personne qui est venue chez moi en France, car j'ai promis de ne rien dire et de plus, à Pune, les nouvelles se diffusent très rapidement. Méfiance !

C'est un Indien brahmane, donc à priori végétarien, qui vient en France et nous mangeons au restaurant. Lui vient l'idée - et là moi-même j'étais bluffée parce que je le connaissais depuis longtemps - de manger un steak haché, donc ... du BOEUF ! Il y avait chez lui comme une sorte de défi dans cet acte, du genre "moi, je suis émancipé", tout en reconnaissant clairement qu' "il vaudrait mieux que ça ne se sache pas à Pune" (d'où l'anonymat). Pas de commentaire de ma part, au fond, il est "adulte et vacciné".

Le soir-même, à la maison, il se plaint d'un bouton sur le nez. Je regarde, vois bien un petit point rouge, mais rien de bien sérieux. Quelque chose comme un comédon un peu irrité ? Et là, mon ami commence tout un discours qui m'a stupéfaite : que ça vient de la nourriture, que celle-ci en France est de nature chaude, qu'elle crée des inflammations dans tout le corps, qu'il doit manger de la nourriture de nature froide ... là où je ne voyais que nez, bouton et tout petit microbe. Visiblement, ce n'est pas seulement son nez, c'est tout son corps qui est atteint par cette (mortelle ?) inflammation. Et son inquiétude de monter, c'était presque de l'angoisse, son discours de devenir de plus en plus obsessionnel ... Je me suis dit : Nous voilà bien ! Qu'est-ce que je fais maintenant ?

Idée soudaine : Mais pourquoi n'appelles tu pas X , tu sais il est en stage à Paris, il est de Pune, il est médecin, tu le connais, il va pouvoir te renseigner sur ce qu'il faut faire ! Appel téléphonique en urgence de mon ami. Trois quart d'heures en marathe (!!!), la langue du Maharashtra  auquel évidemment je ne comprends rien mais qui ont bien réussi à mon ami qui a retrouvé le sourire ... et est redevenu végétarien.

21 août 2006

La glace à la fraise est exotique !

glace

Les glaces sont très chères même pour pour un budget aisé en Inde. Aussi, quand je rends visite à mes amis, je m'arrange, l'air de rien, pour organiser une sortie chez le glacier.

Temps 1 - Repérage en fin d'après-midi avec quelques membres de la famille. Ce glacier est-il bien achalandé ? Noter les parfums disponibles et annoncer au vendeur notre venue pour le soir.
Temps 2 - Dîner, pendant lequel sont analysées et commentées en long et en large les différentes combinaisons possibles sur trois boules de glace.
Temps 3 - Après le dîner, départ tous ensemble chez le glacier, soit au minimum six à sept personnes et passage à l'acte d'achat. Le vendeur reste imperturbable devant les demandes / changements de dernière minute ...
Temps 4 - Paiement le plus discret possible.
Temps 5 - Dégustation.

C'est là que m'apparaît une vérité fondamentale : pour les Indiens, la glace à la fraise est on ne peut plus exotique. Tout le monde en a choisi au moins une boule.
- Pourquoi tu n'as pas pris "fraise", Françoise ?
Moi, en train de manger ma glace à la mangue (miam, miam !) :
- Oh, la glace à la fraise, en France, on en donne même dans les cantines scolaires ...
- Oui mais la mangue, c'est vraiment banal ...
- Mais pas pour moi ! La mangue, c'est délicieux et très rare en France ! C'est la mangue qui est exotique, pas la fraise !

Etc etc etc ... pendant une petite heure.

20 août 2006

La carte de rationnement (ration card)

ration_card_shop     <-- foule devant une "fair price shop"

Le document officiel de base de toute famille indienne n'est pas le livret de famille, inexistant, mais la "ration card". Eh oui, en Inde, il y a des cartes de rationnement !

C'est un document où sont inscrits tous les membres de la famille et qui permet d'avoir accès à des magasins nommés "fair price shops" où l'on trouve les produits de base (mais alors, vraiment de base !) à des prix subventionnés : le riz, le blé, le sucre et pour les plus pauvres l'huile et le kérozène. Son obtention est difficile et requière parfois un bakchich. Il y a en général deux tarifs, un pour les A.P.L. (= above poverty line = au-dessus du seuil de pauvreté) et un pour les B.P.L. (= below poverty line = en-dessous du seuil de pauvreté).

 

Sa perte, ou sa non-attribution, est catastrophique car la famille doit alors acheter les produits de base sur le marché libre, c'est à dire bien plus cher. Lors du tsunami, de nombreuses familles ont été confrontées à ce problème, ayant tout perdu.

Il y a quelques années, elle servait à tout, puisqu'en Inde, il n'y a pas de carte d'identité. Un ami à moi de milieu aisé pestait régulièrement contre ce document "honteux" qui n'était même pas individuel. Cependant, l'administration a introduit récemmment une carte d'électeur à défaut de carte d'identité.

La carte de rationnement peut servir aussi de justificatif pour obtenir un passport, un prêt bancaire ... Elle est en train de se moderniser, avec empreintes digitales et photos de toute la famille pour éviter les fraudes.

Pour l'évolution de cette dernière, lire (fichier .doc) : Ration_card

Donc, un conseil, si vous êtes Indien : ne perdez pas votre "ration card" !

18 août 2006

Soupe de tomates (2)

A force de manger en Inde, on peut franchement se poser la question de savoir ce que nous acceptons d'avaler en France.

A un dîner, chez des amis indiens, il y avait de la soupe de tomates. Moi :
- C'est très bon ! C'est quelle marque ?
Sourire généralisé chez mes amis, puis :
- Tu sais, Françoise, ici, nous n'avons pas toutes ces commodités ("all these amenities" en anglais). C'est de la soupe de tomates ... enfin, ici on achète les tomates.

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15 août 2006

Soupe de tomates (1)

Tomate

A mon second séjour en Inde, en septembre, j'ai dîné chez diverses personnes. Premier soir, soupe de tomates, second soir, soupe de tomates, troisième soir, soupe de tomates, quatrième soir, soupe de tomates... N'ayant jamais mangé de soupe de tomates à mon précédent voyage, je commençais à me demander si la soupe de tomate ne faisait pas partie d'un rituel hindou spécifique au mois de septembre dont je n'aurais pas eu connaissance lorsque j'ai eu - sans l'avoir demandée - la réponse d'une amie :
- C'est incroyable ce que les tomates sont bon marché en ce moment !

15 août 2006

Le bon goût du chlore !

Pour ceux qui se plaignent du mauvais goût de chlore de l'hydrochlonazone : A la fin d'un voyage en Inde, Vijaya, chez qui j'habitais, me demande de lui laisser mes pastilles d'hydrochlonazone restantes, car on est en période de mousson et l'eau du robinet n'est pas très sûre. Je lui laisse bien volontiers. Alors, elle me dit :
- Ah, merci ! Elles ont un si bon goût de chlore !

Chlore = propre
Propre = bon
Donc chlore = bon
Voilà où mène la pureté brahmanique poussée à l'extrême dans sa logique !

15 août 2006

Ce que mangent vraiment les Indiens !

 

 

Thali

C'est bien beau d'être un touriste, mais quand on mange dans des familles indiennes, ce n'est pas la même chose que d'être au restaurant ! Je vous rassure quand même, c'est très bon, quoiqu'un peu répétitif. Voici un menu type dans le Maharashtra :

  • Galettes de blé
  • Riz
  • Légumes  (on change de légumes à chaque repas)

Trois suppléments à prendre en considération :

  • Du yaourt                                  -> famille un peu aisée
  • Du beurre fondu (ghee) sur le riz    -> on frôle le grand repas
  • Un dessert très sucré pour finir      -> repas de fête !!!

Allez, bon appétit !

 

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