- Prenez soin de votre tête, personne n'a droit à un remplacement comme moi !

La mythologie est omniprésente partout en Inde, même au niveau de la prévention routière. Le port du casque pour les motards n'est pas obligatoire partout et peu respecté s'il l'est.

Voilà la légende qui explique la tête d'éléphant de Ganesh (selon Wikipedia) :

"Les histoires qui expliquent comment Ganesh obtient sa tête sont nombreuses et diverses. Souvent dérivées du Shiva Purâna, elles racontent que Shiva, rentrant d’une longue période de méditation dans l’Himalaya, trouva un jeune homme barrant la porte de sa maison pour l’empêcher d’entrer tandis que Pârvatî prenait son bain. Ce garçon était le fils que la (demi-)déesse s’était conçue, au moyen de la poussière et des onguents qu’elle avait raclés de sur sa peau, pour lui tenir compagnie durant sa solitude. Furieux de se voir interdire l’entrée de sa maison, Shiva sortit son épée et coupa la tête de son « fils » qui roula au loin et devint introuvable.

S’apercevant de cela, Pârvatî lui raconta toute l’histoire et, inconsolable, exigea qu’il redonne vie à son fils sur le champ. Shiva promit de remplacer la tête par celle de la première créature qui se présenterait, plus exactement par la tête du premier "enfant" hors de la vue de sa mère. Le premier être rencontré correspondant à cette description était un éléphanteau dont la mère dormait en lui tournant le dos..." Et voilà pourquoi Ganesh a une tête d'éléphant !

Pour ceux qui lisent l'anglais :

http://zeenews.india.com/business/news/companies-/ai-pilots-indefinite-fast-enters-6th-day-2-more-hospitalised_54761.html

En tout, 5 pilotes faisant la grève de la faim sont hospitalisés.

Sinon, rien de vraiment nouveau.

Et vous, voyez-vous le Ganesh dans l'arbre ?

L'inde a mis en place un système informatisé de réservation à court terme de billets de train, système qui hélas ne fonctionne pas du tout pas très bien.

C'est surtout à la veille des fêtes et pendant les vacances scolaires que le système est mis à rude épreuve. Celui-ci ouvre à 8 heures la veille du départ du train, et alors que la capacité de réservation est estimée à 1 500 à 2 000 par minutes, le système reçoit jusqu'à 13 000 demandes ! Il y a purement et simplement saturation dès l'ouverture.

L'entreprise en charge a déjà augmenté la capacité de ses serveurs mais pour l'instant sans succès. Elle se trouve de plus confrontée à de petits malins qui jouent les intermédiaires et trouvent le moyen d'être prioritaires dans le système, ce qui l'a amenée à supprimer plusieurs centaines de milliers de comptes douteux.

Ça ne fait rien, pensez-vous, je vais aller au guichet d'une gare. Erreur ! Les queues se forment dès la veille au soir, pour une ouverture aussi à 8 heures et des revendeurs à la sauvette font la queue pour fourguer à prix d'or les places obtenues.

L'Indian Railways a décidé de s'attaquer au problème. Désormais, les guichets ouvriront à 10 heures, les queues et les espaces publics autour des guichets seront surveillés par des caméras, et il sera interdit aux agences de voyage de réserver des places dans les deux heures qui suivent l'ouverture des ventes pour permettre au citoyen lambda (aam admi en hindi)  d'acheter sa place. 

Pour ceux qui lisent l'anglais :

http://timesofindia.indiatimes.com/india/Air-India-Indian-Airlines-pilots-gulf-widens/articleshow/14526548.cms

Historique de la grève.

Pour ceux qui lisent l'anglais :

http://timesofindia.indiatimes.com/india/Air-India-mulls-walk-in-interviews-to-replace-pilots-on-strike/articleshow/14517594.cms

Air India réfléchit à des entretiens d'embauche informels pour remplacer les pilotes en grève, les candidatures devant être envoyées avant le 23 juillet.

Air India reprendrait 91 des 101 pilotes licenciés si ceux-ci retournent au travail.Toutefois, si le nombre de postes nécessaires est inférieur au nombre de grévistes, il pourrait ne pas reprendre tout le monde (oh, le gros chantage !).

Il faut également régler le problème suivant : 75 % des vols partent du hub de Delhi, alors que 75 % des pilotes sont basés à Mumbai, d'où des coûts supplémentaires, les pilotes étant payés pendant le trajet Mumbai-Delhi qu'ils effectuent comme passagers.

En bref : rien de vraiment nouveau sur la reprise du travail. 

Le barattage de la mer de lait est un des mythes fondateurs du Védisme. A un moment, les dieux et les démons s'allient pour baratter la mer de lait pour en faire sortir des trésors dont principalement l'amrita ou nectar d'immortalité.

Le petit bonhomme à droite sur l'image a été créé par R.K. Laxman, dessinateur indien bien connu et représente l'indien ordinaire. 

Texte : "Dieu, après l'amrita, essaie de trouver du pétrole !"

Une connaissance de Pune poste tous les jours sur son Facebook une pensée de Saï Baba, j'ai donc décidé de m'instruire un peu et d'aller voir sur Wikipedia de quoi il en ressortait ! Et bien, il y a deux Saï Baba !

Voilà donc le premier Saï Baba, à mon avis le "vrai", celui encore révéré par de nombreux Indiens :

Il s'agit de Saï Baba de Shirdi, petite ville du Maharashtra. Il nait en 1838, de parents hindous puis est adopté par une famille musulmane. Vivant pauvrement dans une mosquée il distribue la nourriture qu'il quête aux mendiants et aux lépreux. Il est à la fois proche du soufisme et de l'hindouisme et enseigne aussi bien le Coran que les textes sacrés hindous. Il décède en 1918. Le nom qu'on lui a donné, Saï Baba reflète bien la dualité de ces deux religions, Saï étant d'origne musulmane et Baba voulant dire père en marathi.

Voila un portrait plus classique de lui :

L'autre Saï Baba est le Sathya Saï Baba qui se veut une réincarnation du premier. Né en 1926, il est beaucoup plus célèbre dans les pays occidentaux. 

Il a fondé de nombreuses oeuvres caritatives et le nombre de ses disciples serait évalué à 10 millions. Il n'a pas échappé à la controverse, tout d'abord sur ses miracles qui n'ont jamais pu être prouvés, ensuite sur l'accusation d'abus sexuel. Il est décédé en 2011 à l'âge de 84 ans, alors qu'il avait prédit qu'il vivrait jusqu'à 94 ans (ça la fout mal !).

Mes amis indiens sont très sceptiques sur les gourous autoproclamés,comme par exemple le célèbre Osho de Pune,et parfois aussi très ironiques "Tiens, lui aussi, il est mort !" Et je commence à penser comme eux !

R.A.S.