Mes amis de Bombay, Babu et Rohini sa nièce, habitent maintenant, dans un quartier nommé Charcop, une nouvelle résidence dans laquelle leur appartement se situe au neuvième étage, orienté à l'ouest. Ils ont donc une vue plongeante sur une lagune et sur le bidonville établi en contrebas. Toute la journée, on peut voir ses habitants se laver, faire chauffer les repas, travailler, on entend les cris des enfants qui jouent (ils ne semblent pas être scolarisés). C'est uniquement au moment des grandes marées d'équinoxe que l'eau arrive jusqu'au bidonville. Celui-ci n'a pas ni eau courante - voir dans la deuxième photo le trou d'eau - les femmes vont chercher de l'eau potable un peu plus loin, ni toilettes.

Suite à certains messages que j'ai reçus pendant mon séjour en Inde, je viens d'activer sur mon blog la modération des commentaires. Vos messages seront donc publiés avec un tout petit temps de retard et seulement avec mon accord, accord qui vous est acquis dès que le sujet est à peu près dans le cadre du blog et ne comporte pas d'éléments personnels vexatoires, injurieux ou pire ...

Que cela ne vous empêche en aucun cas de donner votre avis ! J'apprécie la très très grande majorité des messages que je reçois !

Tous à vos stylos, donc, si le coeur vous en dit.

et mettre à jour son blog le dimanche 26 ? Elémentaire :

- Partie de chez la famille Bal à Pune à 15 heures 45 (heure indienne) en minibus le 23,
- Arrivée à l'aéroport de Bombay à 20 heures,
- Glandé jusqu'à 1 heure 20 du matin le 24, heure de l'embarquement,
- Décollage pour Zürich à 1 heure 40. A vrai dire, j'avais déjà sombré dans le coma dès 1 heure 20 !
- Arrivée à Zürich à 6 heures, heure locale,
- Glandé, constaté que j'ai les chevilles commes de (petits) melons,
- Pris le vol Zürich-Paris vers 9 heures 40,
- Arrivée à Roissy CDG à 11 heures,
- Pris le bus navette de l'aéroport pour aller à la gare routière,
- Pris le bus Roissy-Meaux à midi,
- Arrivée à la gare de Meaux à 12 heures 45,
- Rentrée chez moi à pied sous une pluie battante. Arrivée trempée comme une soupe à 13 heures, soit 17 heures 30, heure indienne.
Soit 25 heures et 45 minutes de transport !

J'ai donc dormi tout le reste du vendredi et n'ai émergé le samedi que pour des choses vraiment indispensables, comme aller m'acheter à manger, acheter le programme télé, écouter la télé pour avoir les dernières nouvelles ... J'ai retrouvé une France silencieuse (par rapport à l'Inde, ça fait bizarre), et un peu déprimée. Mais moi, après 36 heures de sommeil au bas mot, ce matin, je vais bien.

Je suis partie ce matin par un "local train" à Lonavla, train qui a mit une heure trente. Je vous avais raconté des bétises hier, ce n'était pas à cent kilometres, mais seulement à soixante deux kilomètres, le billet de train faisant foi. Plein d'arrêts, donc. Je suis montée dans un wagon "Ladies only", on y est quand même plus au calme, malheureusement dans les derniers kilomètres, nous avons vu des hordes d'écoliers en uniforme envahir le wagon ! Terrible !

J'ai pris un rickshaw et je suis allée au collège de Prasad, collège qui est spécialise dans l'hotellerie/restauration. A l'idée de savoir que je venais de Meaux, dans la région du fameux fromage le Brie, et que j'achetais mon Brie sur le marché, le professeur de cuisine était vraiment admiratif ! J'ai pris des photos intéressantes des locaux, de la cuisine, et de la partie boulangerie avec leur chef respectif.

Puis nous avons glandé, Prasad et moi dans l'après-midi. Meme s'il n'a pas de cours, il doit être sur place, finalement nous sommes repartis par le train de six heures dix.

Je suis arrivée à temps pour sauter dans un rickshaw pour rencontrer Maya, Bipin et son épouse Kchitra, que je connais tous depuis 17 ans. Nous sommes allés manger un délicieux thali végétarien. Le fils de Bipin, que j'avais vu tout petit, à 3 ans, travaille maintenant comme "production manager". Et je suis la plus vieille de nous quatre, même si les cheveux de Bipin ont complètement blanchi. Ca fait très curieux de voir le changement de génération que nous avons accompli. Puis j'ai sauté de nouveau dans un rickshaw pour rentrer chez Devika qui m'héberge. Que ferait-on en Inde sans les rickshaws, ces triporteurs pouvant transporter deux gros passagers, trois minces, et jusqu'à quatre Indiens ? (non, la, j'exagère !).

Voili, voila, demain soir, on vient chercher votre humble serviteur à domicile vers quatre heures de l'après-midi (ah, la qualité des services en Inde, fantastique, quand on a un peu les moyens) pour la déposer quelques quatre heures après directement à l'aéroport de Bombay. Snif !

Les ceusses qui ne comprennent rien à mon trajet seront heureux d'apprendre que j'avais quitté Pune le vendredi après-midi pour aller à Nasik : 200km, 4 heures de route (bus Vovo avec air conditionné et vidéo style Bollywood). Je devais théoriquement passer deux jours entiers à Nasik, puis repartir le lundi, mais voila, le destin en décida autrement. Cela fera l'objet d'un chapitre à venir, du plus haut comique, qui s'appelera : "Comment j'ai failli ne pas visiter Nasik ou La planification vue par les Indiens". Il y sera question de don du sang. Vous allez me dire : qu'est-ce que ca a à voir avec ton voyage ? Patience, patience, vous verrez bientôt ...

Donc au lieu de rentrer lundi, je suis rentrée à Pune aujourd'hui mardi, toujours avec un bus Volvo, après trois jours que je regrette pas. Demain, je pars a Lonavla, c'est une "hill station", une petite ville dans la montagne, on m'a déjà dit de prendre un pullover pour y aller car il pourrait n'y faire que 24 degrés au lieu de 30 ici ! Prasad, une vieille conaissance à moi y enseigne le français dans un collège (au sens anglais du terme, c'est à dire les trois premières années de fac). J'y vais en train, chic, j'adore les trains indiens. 100 kilometres, une heure et demie aller. On passe beaucoup de temps dans les transports ici !

Puis le soir, mon dernier soir à Pune, je vais essayer de faire un tir groupé en revoyant Maya et Bipin, également deux vieille connaissances. Je sens que ca va être une rude journée.

Voila, voila, je vais donc profiter de mes derniers jours et je vous les livrerai ensuite en portions assimilables par un estomac francophone, avec ajout de photos ...

A bientôt.

Voila, je n'ai pas mis mon blog à jour depuis 4 jours ... mais j'accumule des quantités incroyables d'images, de sons et de saveurs que je vous ferai partager à mon retour. Nasik est une très belle ville, un peu comme Pune il y a 15 ans ... pas encore touchée par le gigantisme et la pollution. Je fais plein de choses !

Hier, qu'est ce que j'ai fait ? Je me suis levée doucement, puis je suis sortie aller faire quelques achats (cigarettes, sucrettes ...) puis nous avons mangé. Apres, nous avons fait la sieste. Puis nous voulions aller à la piscine, Devika et moi, mais elle était fermée. Alors, nous sommes aller acheté un penjabi, le haut est bleu et le pantalon parme.

Aujourd'hui, nous sommes sortis et j'ai acheté des lacets et fait cirer mes chaussures. Puis, nous sommes allés changer de l'argent , puis nous sommes allés chez Nilakshi, la soeur de Rahul où la nourriture etait excellente. Puis j'ai pris un rickshaw pour rentrer, puis nous sommes allés a la piscine, puis dîner.

Excusez le style télégraphique, j'aurais beaucoup de choses à raconter quand je rentrerai, et j'écrirai des articles plus thématiques.

A bientôt !

Aujourd'hui, nous sommes partis en voiture, mes amis et moi, visiter Jejuri, un lieu de pélerinage assez célèbre dans le Maharastra, à 40 Km de Pune. Comme il fallait sortir de la ville qui fait plus d'un million d'habitants, et qu'ensuite les routes ne sont pas terribles, nous avons mis presque 2 heures et demie pour arriver à Jejuri. Le temple est situé sur un colline, c'est le temple de Khandoba, Dieu à cheval

On dit, on raconte, mais je ne sait pas si c'est vrai, bref mes amis m'on dit que l'éthymologie de Khandoba est simple : d'abord Alexandre le Grand (qui s'est arrêté à l'Indus, mais on n'est pas à un détail près !), modifié ensuite en Sikhander puis en Khanda puis en Khandoba, d'ailleurs, la meileure preuve est le fait que ce soit un Dieu cavalier (comme Alexandre le Grand, si vous avez bien suivi).

En bas de la colline, et tout le long des 350 marches de pierres qui mènent au temple, il y a pléthore de magasins et de petits vendeurs proposant ce qu'on appelle si joliment en français des "bondieuseries', tout ce qu'il faut pour faire un sacrifice au temple, noix de coco, sucreries (prasad), curcuma (une épice jaune ocre, en anglais : turmeric) pièces de tissu ... Après les 350 marches, on entre dans la cour du temple, qui aujourd'hui dimanche était bondée, de nombreuses familles avec enfants et bébés étant venues faire la puja. Le curcuma est répandu partout dans la cour et surtout sur les idoles de pierre, qui se retrouvent donc décorées de cette joyeuse couleur. On prend aussi un peu de curcuma dans les yeux, ce qui est moins agréable, et sur les vêtements. Après nettoyage une fois rentrée à la maison, mes pieds sont encore jaunes !

La foule n'est pas tres recueillie, plutôt simplement joyeuse, toutefois, j'ai vu une scène de transe mystique chez une femme. C'etait pour moi assez impressionnant, mais le public semblait ne rien avoir à redire à ses cris et à ses gesticulations.

Derrière le temple principal se cache une longue queue de pélerins parqués - je ne trouve pas d'autre mot - derrière des grilles en attendant leur visite à Khandoba. Nous avons renonçé à faire la queue.

Pendant le retour à Pune, nous avons acheté des fruits (figues fraîches, tchikou, bananes) et nous les avons mangés en route.

Repas, puis sieste, puis nous avons appelé un ami à moi, Prasad, qui est à Pune ! Excellente nouvelle, nous allons pouvoir nous revoir ! Prasad est très sympathique.

Ce soir, je vais chez Rahul et Kunda pour le reste de mon séjour, car Devika et Unmesh doivent travailler demain alors que Rahul et Kunda sont à la retraite.

Voyons, quoi de beau depuis hier ?

Le matin, nos sommes allés voir une exposition sur la médecine ayurvédique dans le cadre du congrès mondial de l'ayurveda (la médecine indienne) qui se tient en ce moment à Pune. De grands panneaux avec beaucoup de texte, peu d'illustrations, mais surtout des hordes d'écoliers et de lycéens deux par deux pour visiter. Évidement, avec des classes qui ont en moyenne 70 élèves, ça faisait du monde, bref le spectacle était surtout dans la salle !

Puis nous sommes allés voir un temple creusé directement dans la roche, un peu comme celui d'Ellora mais en plus petit. Endroit très vert au plein centre ville. Retour à la maison, sieste, puis promenade dans le quartier. J'ai pu voir des choses surprenantes, voire inimaginables il y a dix ans : de tout petits commerçants vendeurs de légumes qui utilisent maintenant des lampes à basse consommation d'énergie ... au lieu de lampes à pétrole, l'arrivée sur le marché de nouveaux fruits comme les kiwis,une personne à qui nous avons demandé l'heure et qui sort son téléphone portable, un guichet complètement automatisé de la City Bank ... mais gardé par un vigile !

Le top, et je vous promets la photo, c'est une résidence qui s'appelle "Supercon Residency" ! Devika et moi étions écroulées de rire. Il est vrai qu'en ce qui la concerne, elle habite les Twin Towers ou elle a emménagé fin 2001, en se posant pas mal de questions. Finalement, l'appartement était si bien qu'elle est passée par dessus le nom qui ne sonne plus très bien (choix fatal du promoteur !).

Chez mes amis, je mange extrêmement bien, c'est végétarien, mais je suis habituée (en Inde) donc ça ne me dérange pas. Ce midi, c'était riz-légumes-chapatis-yaourt et ce soir c'est dosa-sambar-légumes-yaourt (le sambar, c'est une sorte de soupe pour accommoder le dosa qui est une crêpe de riz). Et vous savez quoi ? Les sucrettes ont fait leur apparition en Inde ! je sucre à la sucrette !

Bref, l'Inde, c'est un peu fou, ce sont des riches et des pauvres encore majoritaires, des contrastes étonnants.

La suite au prochain épisode.

Hier, j'étais donc encore à Bombay et j'ai pris un bus de Bombay à Pune. Un bus Volvo, le top du top selon mes amis. Celui-ci m'a considérablement énervé car il a eu la bonne idée de faire tout le tour de Bombay pour ramasser des passagers avant de se mettre en route pour Pune. Après une heure 30 dans les embouteillages, je commençais à craquer ! Puis j'ai pu tester le nouvel autoroute vers Pune, incroyable comme ça va vite (80 km/heure). L'Inde reste quand même l'Inde, et j'ai vu des pèlerins en route à pied ... sur le bord de l'autoroute, avec sacs et drapeaux oranges. Ça fait bizarre !

J'ai aussi testé le relais autoroutier, pompes à essence, toilettes (extrêmement propres), cafétéria, c'est tellement comme en France vu de l'extérieur que j'ai renoncé à prendre une photo. Acheté un paquet de chips de marque Lays (comme en France !) mais au goût totalement indien, bien épicé.

A Aundh, j'ai bien reconnu l'arrêt grâce au Mac Donald judicieusement situé un peu avant. Mes amis, qui de leurs fenêtres avaient vu le bus arriver m'attendaient. Retrouvailles émues, mais pas de grandes embrassades, ça ne semble pas être le style indien. Dîner avec idlis, spécialité du sud de l'Inde. J'habite chez Devika pour le week-end et quand elle reprendra le travail lundi, j'irai chez ses parents.

Je mettrais des notations plus personnelles à mon retour, c'est difficile ici, je ne veux pas trop squatter le PC de mes amis.

Aujourd'hui, nous visitons un temple, nous irons peut-être m'acheter un penjabi ... Demain, Jejuri !