L'Inde voit, pour la deuxième fois, s'effondrer son réseau électrique, battant en cela le record mondial du plus grand nombre de personnes touchées. Vous avouerez que cela aurait pu faire un post fabuleux.

Moi, pendant ce temps-là, je ne trouve rien de plus judicieux que de me réveiller avec une douleur intense au côté gauche. Ni une, ni deux, je vais chez mon médecin. Flûte, elle est en vacances. Je ne vois plus qu'une planche de salut : les urgences de l'hôpital. Oui, je sais, celles où 80 % des personnes qui y vont n'ont rien à y faire ! Moi, moi, c'est différent : j'ai vraiment vraiment mal !

Trois heures plus tard, j'en sors (record battu : il n'y avait quasiment personne !), avec un diagnostique de coliques néphrétiques et une ordonnance de produits pas stupéfiants mais presque.

"Légèrement" abrutie par la douleur et les médicaments, je suis rentrée chez moi me coucher.

Et voilà pourquoi je n'ai rien écrit hier, alors que j'ai tant de choses à vous raconter ... 

En France, on ne connait pas bien Oprah Winfrey. Si j'ai bien compris, c'est une "diva" de la télévision américaine qui a sa propre émission dans laquelle elle invite des célébrités de tous les milieux.

Oprah, donc, était en Inde en janvier dernier pour tourner une émission spéciale sur le pays, "Oprah's next Chapter", émission qui a été diffusée sur Discovery Channel il y a quelques jours. Un passage a fait grincer des dents aux téléspectateurs indiens, voilà lequel :

Oprah est invitée à manger dans une famille très aisée, la famille Somani, à Mumbai. Et de faire une remarque :

"I heard some Indian people eat with their hands still ? ", ce qui donne en français :

"J'ai entendu dire que certains Indiens mangent encore avec leurs mains ? ".

Si vous voulez mon avis, c'est le "encore" ("still") qui a été dur à avaler ! Les critiques ont fusé de partout. Pour tout dire, une telle bêtise et une telle inculture ne m'étonnent qu'à moitié. Quand j'entends des ânneries pareilles, je ressors mon anti-américanisme primaire ! Eh, les Américains, sortez de votre trou !

*** Aéroport de Madrid ***

C'est l'histoire (authentique) de cinq professeurs d'université indiens qui devaient assister à une conférence à Madrid.

Ils étaient partis avec des visa Schengen d'un mois avec entrée unique et après Madrid, voulaient visiter Barcelone, Paris et Helsinki avant de rentrer en Inde.

Les problèmes ont commencé dès le départ le 07.07 puisque l'avion Delhi-Helsinki accusait un retard de 3 heures, du coup, ils ont manqué leur correspondance pour Madrid à Helsinki. La compagnie aérienne leur a donc offert une nuit à l'hôtel et pour sortir de l'aéroport, leurs passeport ont été tamponnés "Entrée Schengen" à Helsinki. Erreur N° 1.

Le lendemain 08.07, la compagnie leur a donné un billet Helsinki-Moscou et Moscou-Madrid. Erreur N° 2, car Moscou ne se trouve pas dans la zone Schengen. 

Arrivés à Madrid le 08.07 à 11 heures du soir, ils ont été arrêtés et mis en rétention administrative ... car leurs visas n'étaint plus valables car ils étaient à entrée unique et 1) ils sont déjà rentrés dans l'espace Schengen en Finlande 2) ils en sont ressortis pour aller à Moscou (logique) ! De plus, la police madrilène ne parlait pas anglais et toutes leurs affaires avaient été confisquées.

C'est seulement le 09.07 qu'ils auront le droit d'appeler leurs familles, après visite d'un travailleur social. Finalement, il leur a été délivré des visas mais qui donnent droit à entrer sur le sol espagnol seulement. Évidemment, ils ont raté la conférence. Adieu, visite à Paris, et bonjour tous les frais d'hôtel et de transport payés à l'avance !

Une enquête est en cours au niveau de la compagnie aérienne.

Au Penjab, dans le nord-ouest de l'Inde, la mousson est particulièrement insuffisante. Le déficit est de 65 % par rapport à une année ordinaire.

La production d'électricité hydraulique en est touchée et l'état fait face à une sérieuse pénurie dans ce domaine.

Aussi des mesures de rationnement ont été prises au niveau de toutes les administrations du Penjab quelles qu'elles soient :

- interdiction d'utiliser l'air climatisé,

- modifications des horaires de travail de 8 heures du matin à  2 heures de l'après-midi sans pause (là, je ne vois pas bien où se situe l'économie, peut-être en empêchant les employés d'aller sur Internet pendant leur pause déjeuner ?)

Un de lecteurs du times of India a proposé :

"They should change the office timing to 7 am to 1 pm. Government servants can directly come from their bed to office, and then brush teeth, have morning tea with newspaper, take bath, have breakfast, meet office collegues and gossip and then return home at 1 pm for lunch."

"Ils devrait changer les horaires de bureau de 7 heures à 1 heure. Les fonctionnaires pouraient arriver directement de leur lits au bureau, puis se brosser les dents, prendre le thé du matin en lisant les journaux, prendre un bain, prendre le petit déjeuner, rencontre des collègues et papoter, puis retourner chez eux à une heure pour le déjeuner."

Hier 27.07, je lisais comme d'habitude la presse indienne quand un titre du New Indian Express a attiré mon attention :

"Pakistani makes car that runs on water".

Un Pakistanais fabrique une voiture qui roule à l'eau.

J'ai jeté un coup d'oeil à l'article. Un quotidien pakistanais en était la source. Je me suis dit : n'importe quoi, on sait très bien que ce n'est pas possible ! Et voila qu'aujourd'hui, le même journal indien titre :

"Pakistani daily not so sure about car running on water".

Le quotidien pakistanais pas si sûr que çà au sujet de la voiture roulant à l'eau.

Finalement, on n'est jamais trop prudent quand on est journaliste !

Quelques heures avant la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres, les athlètes indiens ont reçu leur équipement de compétition. Et ils étaient "fumasses" !

Ils se sont plaint qu'ils n'avaient jamais eu un équipement de qualité aussi basse. Il est vrai qu'il y avait quelques "petits" problèmes : les tailles n'étaient pas toujours les bonnes, les coutures des shorts éclataient et les manches des vestes des archers étaient si longues qu'elles leur arrivaient jusqu'aux doigts, ce qui, reconnaissons le, n'est pas facile pour tenir un arc ! Faire du hockey avec un short qui risque de craquer ne pousse pas non plus à la concentration maximale.

Le Comité Olympique Indien ("Indian Olympic Association" ou IOA) avait pourtant semblé bien faire les choses en prévoyant un budget de 15 lakhs pour ces uniformes de compétition, ou 1 500 000 roupies pour 81 participants soit  environ 270 euros par personne. Il avait fait un appel d'offre et la société Dida l'avait emporté sur un concurrent chinois et un concurrent indien. 

Alors ? Alors, je ne sais pas. La prochaine fois, ils iront chez Décathlon, comme tout le monde (Décathlon existe en Inde, mais en vente en gros) !

Enfin, je vous rassure : le problème de manches XXXL est résolu. Un peu de couture, et hop, çà repart ! 

Et bien là, je n'aurais pas cru que cela existait en Inde ! 

En Inde, une société de droit public, le Credit Information Bureau (India) Limited ou CIBIL centralise depuis 2001 tous les crédits que vous prenez dans une banque, un institut de prêt, etc ... et surveille même vos cartes de crédits.  Elle ne peut, Dieu merci, que diffuser ces informations aux partenaires financiers et à la personne concernée. Un droit de rectification est également prévu  pour le particulier, le tout en ligne sur Internet.

A l'heure actuelle, elle possède des renseignements sur 160 millions d'usagers ! Et elle envisage d'étendre ses investigations aux factures de mobiles et de téléphones fixes.

Ceete société permet d'établir un score de solvabilité compris entre 300 et 900, à 300 vous êtes dans le rouge et n'avez aucune chance d'obtenir un nouveau crédit, et à 900, vous êtes un excellent client. 90 % des crédits accordés le sont entre un score de 700 et de 900.

L'avantage de ce sytème serait de vous obtenir des crédits plus rapidements et moins chers.

Je savais qu'un système analogue existait en Allemagne, mais en France, ça, on n'a pas encore. Mais que dirait la CNIL !

La principale route qui va de l'Inde au Pakistan est le Grand Trunk Road qui rallie Amritsar à Lahore. Le point frontière est un village, Wagah, coupé en deux par les ciseaux maladroits de Sir Ratcliffe au moment de la partition.

Chaque soir s'y déroulent la descente des deux drapeaux nationaux, une parade de la garde dans des attitudes viriles et peu amicales, puis après une poignée de main martiale entre les deux responsables, les portes se referment pour la nuit.

Le soldat pakistanais est en noir à gauche, le soldat indien en kaki à droite. Mais pourquoi ont-ils des coiffures si ridicules ? C'est un vieux "truc" des armées d'autrefois : paraître plus grand que l'ennemi pour l'effrayer !

Bouh ! Je joue à te faire peur !

Le spectacle est public et attire chaque soir une foule nombreuse des deux côtés de la frontière. 

Ce petit mot juste pour vous dire qu'il ne se passe rien de notable au niveau d'Air India.

Si les pilotes ne sont plus en grève depuis un mois, le trafic habituel n'a pas repris. Les rotations minimum sont maintenues jusqu'à fin août au moins.

Un comité est chargé d'examiner la situation une par une des quelques 100 pilotes licenciés, il doit rentre son avis sous 4 à 6 semaines.

Il y a quelques articles sur l'avenir économique d'Air India mais trop vagues pour être intéressants et concrets.

Le 3 décembre 1984 a eu lieu la plus grande catastrophe industrielle au monde : la tragédie de Bhopal. L'usine d'Union Carbide a laissé échapper 40 tonnes d'un gaz mortel, tuant sur le coup 15 000 personnes et affectant la santé d'un demi million d'autres selon les estimations du gouvernement indien. Mais la tragédie se poursuit silencieusement, et des enfants naissent handicapés tous les jours.

En 1989, Union Carbide versa à l'Inde 470 millions de dollars "pour solde de tout compte" mais l'usine et ses alentours ne furent pas dépollués. Depuis, elle appartient officiellement à l'état du Madhya Pradesh. En 2001, Dow racheta Union Carbide, et entend depuis ne rien avoir à faire avec cette histoire du passé.

Or voila que Dow est un des sponsors officiels des Jeux Olympiques de Londres. Cinq associations de victimes de Bhopal ont déclaré que l'attitude de Dow était contraire aux valeurs de l'olympisme et ont organisé leurs propres Jeux Olympiques dans un stade près de l'usine aujourd'hui, à la veille de l'ouverture des Jeux.

Les épreuves - réservées aux enfants victimes - sont la course en chaise roulante, la marche "assistée", le 25 mètres sprint et la course en rampant, chacun faisant selon ses moyens physiques.